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Droits fondamentaux, lutte contre la discrimination - Justice, liberté, sécurité et immigration
Claude Turmes attaque en des termes très durs la décision italienne de ficher les Roms
08-07-2008


Le 25 juin 2008, le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni (Lega Nord), avait annoncé qu’il entendait ficher de manière systématique les habitants de campements Roms, et enregistrer leurs empreintes digitales. Dans un projet de résolution qui sera soumis au vote du Parlement européen le jeudi 10 juillet 2008,  le gouvernement italien est sommé de mettre fin à ces mesures. Parallèlement, les députés européens qui ont pris l'initiative de cette résolution demandent à la Commission européenne d’examiner si cette mesure italienne est conforme au droit européen.

Dans un communiqué de presse du 7 juillet, le député européen luxembourgeois Claude Turmes a fermement condamné l’initiative du ministre italien. "Cette mesure s’inscrit dans une campagne de diffamation contre la minorité Rom", s’est insurgé le député vert. A ses yeux, cette mesure prise par Roberto Maroni constitue une "infraction contre le droit européen et les conventions internationales", et va à l’encontre des mesures antidiscriminatoires européennes et des dispositions de la liberté de circulation de l’Union européenne, et viole les dispositions de la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi que des conventions internationales contre le racisme et des droits des enfants.

"Semer la suspicion générale sur toute une partie de la population, lui infliger, sur la base de ses origines ethniques, de telles mesures policières et constituer une base de données pour une groupe ethnique spécifique, a des relents de l'esprit des nationaux-socialistes", a fustigé Claude Turmes. Selon lui, la Commission européenne ne peut attendre jusqu’à ce que le gouvernement italien ait adopté une législation sur cette mesure. Elle doit intervenir tout de suite, car la police italienne a déjà commencé à collecter les empreintes digitales des Roms. "Il y va du respect des droits de l’homme les plus élémentaires", a conclu le député européen.