L’avènement d’Internet et l’entrée dans un nouvel univers cognitif s’est accompagnée de la prolifération de contenus préjudiciables, en particulier pour les enfants qui se familiarisent plus rapidement avec l’ordinateur que leurs parents.
Ces dérives sont discutées et analysées, chaque année, au cours du Safer Internet Forum qui est organisé dans le cadre du Programme européen Safer Internet. Cette année, le phénomène du "social Networking" a été placé sur l’agenda politique afin de mener des actions plus ciblées dans le domaine de ces nouvelles technologies.
Parmi les initiatives, Viviane Reding a surtout cité un code de bonne conduite qui sera élaboré entre les principaux opérateurs du "Social Networking". Pour rédiger ce code, la Commission européenne va s’inspirer du modèle des Etats-Unis où un accord a été scellé entre les principaux opérateurs My Space, Face book et 49 Etats, avec comme objectif de rendre la blogosphère plus sûre.
Selon Viviane Reding, les actions menées en Europe se feront dans le respect des normes réglementaires en matière de protection des données privées. Dans ce contexte, la Commissaire a rappelé que le Parlement européen vient de voter à la quasi unanimité un amendement qui postule que la protection de la vie privée et des données privées doit prévaloir dans le "social networking".
Parallèlement à cette initiative, Viviane Reding a expliqué que la Commission européenne organisera des réunions entre les 27 officiels qui sont responsables dans les Etats membres de la protection des données privées et de la vie privée. Selon Viviane Reding, ce "data privacy working group" permettra de mieux coordonner les actions et de réduire l’hétérogénéité des mesures qui sont entreprise à l’échelon européen.
A cela s’ajoutent des lignes directrices pour orienter l’évolution des opérateurs "du social networking". Elles ont été élaborées par l’Enisa, l’agence de sécurité des réseaux qui aide les instances à résoudre les problèmes en matière de sécurité des réseaux et de l'information.
Dans le cadre du programme "Safer Internet Plus", la Commission européenne a mis en place 23 lignes téléphoniques d’urgence (hotlines), dont une au Luxembourg, qui permettent au public de signaler des contenus illicites à l’organisme qui est en mesure d’agir.
Au Luxembourg, le projet LISA Stopline (tel: 8002-6767 ) qui a été mis en place par Telindus, Henry Tudor, Kanner Telefon et Insafe vise à fournir une structure de signalement anonyme pour les contenus illégaux rencontrés sur Internet.