Le 17 septembre 2008, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l’Immigration, Nicolas Schmit, a rencontré des représentants d’organisations et d’associations (dont, notamment, l’ASTI, la Caritas, le SeSoPi-CI, et Amitiés Portugal-Luxembourg) pour avoir un échange de vues sur le pacte européen sur l’immigration et l’asile.
Lors de cette entrevue, les ONG ont fait part au ministre de leurs observations quant au contenu de ce pacte. Ainsi, elles ont rappelé l’importance d’avoir un texte équilibré. De même, elles ont estimé que le rôle positif de l’immigration devrait être souligné et l’approche utilitariste affaiblie.
Nicolas Schmit a rappelé que les ministres des 27 États membres se sont mis d’accord sur le contenu du texte, qui a été rééquilibré suite à des demandes d’amendement émanant de certains États membres, dont le Luxembourg. Nicolas Schmit et les ONG se sont accordé de dire que des partenariats avec les pays d’origine devraient être développés davantage. De même, l’Union européenne, tout en ayant besoin d’immigration hautement qualifiée, aurait également besoin d’immigration peu qualifiée. Un équilibre entre ces différents éléments serait dès lors souhaitable.
Le ministre délégué a également souligné que le pacte rappelle que les dispositions et mesures prises en la matière doivent être conformes aux normes de droit international. Elles doivent respecter les droits de l’Homme, dont notamment le droit au respect de la dignité de la personne. Ainsi, le pacte garantit des normes élevées de protection en la matière. En outre, même si l’intégration relève des compétences nationales, le texte insisterait sur l’importance de cette dimension et ainsi que sur la nécessité d’un échange des "best practices".
À noter que le pacte sera à l’ordre du jour du Conseil "Justice et affaires intérieures" le 25 septembre 2008 et devrait être adopté par le Conseil européen d’octobre.