C’est au Musée des Tramways à Luxembourg-Hollerich, témoin d’une époque des transports en commun révolue, que le ministre Lux a déclaré que cette semaine devrait avant tout "renforcer la popularité du transport public, le rendre plus attractif et le présenter comme une alternative à l’immobilisme que nous pouvons constater chaque jour sur nos routes". La principale nouveauté de la version 2008 est le "Fahrgastforum", qui aura lieu le 20 septembre à la Chambre de Commerce. Il s’agit d’un forum qui accorde la parole aux citoyens et les incite à formuler des propositions pour l’utilisation des transports en commun.
La semaine de la mobilité européenne était également l’occasion pour Lucien Lux de présenter une récente étude TNS ILRES intitulée "Sondage sur la mobilité au Luxembourg", qui s’attache à "prendre le pouls à la fois des usagers et des non usagers des transports en commun".
Effectuée sur un échantillon de 1004 personnes sur Internet, l’étude fournit selon Charles Margue, directeur de TNS ILRES, un panorama "sur l’utilisation des transports publics au Luxembourg". Outre une augmentation continue des passagers transportés au niveau national entre 2004 et 2007 (+ 18 %), l’étude révèle que 19 % des citoyens luxembourgeois, toutes classes sociales confondues, recourent régulièrement à l’offre des transports publics, tandis que 31 % de citoyens luxembourgeois ne les utilisent jamais.
Le statut social semble avoir pas ou peu d’incidence sur l’utilisation des transports en commun. Les cadres sont les plus enclins à prendre les transports en commun. Par contre, la situation géographique et l’âge des citoyens luxembourgeois sont des facteurs qui semblent avoir une incidence décisive sur les comportements des Luxembourgeois en matière de transport. Charles Margue a ainsi tiré l’attention sur deux phénomènes : la catégorie des adolescents qui boudent les transports en commun une fois qu’ils ont empoché leur permis de conduire, et une sollicitation importante des transports en commun par les gens qui vivent ou travaillent en ville (25 % les utilisent régulièrement), un phénomène qui diminue fortement lorsqu’on interroge les gens qui habitent dans des zones périphériques ( 4 % dans le nord et dans l’Est).
Quelles sont les principales raisons qui dissuadent les citoyens luxembourgeois d’utiliser les transports en commun ? Le manque de flexibilité, une durée de transport qui est trop élevée, des horaires et des liaisons peu favorables, sont les principaux facteurs qui sont invoqués par les Luxembourgeois (22 %) dans cette étude.
En promouvant la mobilité douce, en favorisant l’usage de la bicyclette, en mettant en exergue les atouts du tram, du bus, du train ou l’inter modalité de ces différents vecteurs, la semaine de la mobilité européenne devrait finalement, selon les souhaits de Lucien Lux, "valoriser les différentes facettes des transports en commun".
Le programme s’annonce donc varié. Ici quelques moments-phare :