La Commission a adopté le 10 décembre 2008 un rapport sur l'application de la directive 2004/38/CE relative au droit des citoyens de l'Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres. Le rapport parvient à la conclusion que la transposition de la directive est assez décevante dans l’ensemble. Il expose les mesures que la Commission prendra pour s’assurer que les États membres améliorent leurs dispositions législatives et leurs pratiques administratives et éviter que les droits des citoyens de l’UE ne soient lésés.
La directive 2004/38 fournit un instrument juridique unique en matière de libre circulation des citoyens de l’UE et des membres de leur famille. Elle prévoit des formalités administratives simples et confère aux citoyens de l’UE et à leurs familles un droit de séjour permanent à l’issue d’une période de résidence de cinq ans dans l’État membre d’accueil. Sous réserve de certaines conditions, la directive étend aux partenaires enregistrés les droits au regroupement familial.
Les États membres devaient mettre en vigueur les dispositions législatives et administratives nécessaires pour se conformer à la directive avant le 30 avril 2006. La Commission a notamment pour mission de s’assurer que la législation de l’UE est effectivement mise en œuvre au niveau national ou local au bénéfice des citoyens européens. Deux ans et demi après cette date butoir, l'heure est venue d’examiner si les États membres se sont acquittés de cette obligation.
Tous les États membres ont adopté des lois nationales visant à protéger le droit des citoyens de l'Union et de leurs familles de circuler et de séjourner librement dans l’UE.
Bien que les lois nationales réservent aux citoyens de l’UE et à leurs familles un traitement à certains égards plus favorable que la législation européenne ne l'exige, aucun État membre n'a transposé effectivement et correctement l'intégralité de la directive. Aucun article de la directive n’a été transposé effectivement et correctement par l’ensemble des États membres.
De manière générale, la transposition de la directive est assez décevante.
Seuls Chypre, la Grèce, la Finlande, le Portugal, Malte, le Luxembourg et l’Espagne ont correctement transposé plus de 85 % des dispositions de la directive.
L’Autriche, le Danemark, l’Estonie, la Slovénie et la Slovaquie ont quant à eux transposé correctement moins de 60 % de ses dispositions.
La Commission constate néanmoins que les dispositions de la directive incorrectement transposées semblent, au moins dans certains cas, être appliquées correctement par les autorités et juridictions nationales, ceci en dépit de l’absence de lignes directrices écrites claires concernant l'exercice du pouvoir discrétionnaire judiciaire et administratif dans ce domaine.
Les problèmes faisant état d’une violation persistante des droits fondamentaux des citoyens européens dans l’exercice de leur droit de libre circulation dans l’UE concernent principalement:
Il incombe selon la Commission aux États membres de s’assurer que les droits des citoyens de l’UE soient garantis et que les citoyensi soient informés de leurs droits.