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Justice, liberté, sécurité et immigration
La Suisse entre dans l’espace Schengen
12-12-2008


Le 27 novembre 2008, les Etats membres de l'Union européenne ont approuvé l'adhésion de la Suisse à l'espace Schengen. Cette décision a été prise par les 27 ministres européens de l'Intérieur.

Pratiquement, cela veut dire qu’à partir du vendredi 12 décembre 2008, les contrôles systématiques des personnes aux frontières terrestres de la Suisse n'existeront plus.

 La situation ne changera cependant pas dans les aéroports avant le 29 mars 2009.

La Suisse, qui n'est pas membre de l'UE, avait voté en 2005 par référendum son adhésion à Schengen. L’adhésion de la Suisse marque un important changement dans la politique européenne de ce pays dont les citoyens ont toujours manifesté leur volonté d’indépendance vis-à-vis de l'Union lors de leurs référendums.

Beaucoup craignent d’ailleurs qu’un nouveau vote populaire pourrait remettre en question la mise en œuvre de l’accord de l’adhésion de Schengen. Les Suisses seront en effet appelés à se prononcer le 8 février 2009 sur la reconduction des accords de libre circulation. Ces accords portent sur l'ouverture du marché du travail suisse aux travailleurs de l'Union européenne et doivent être étendus aux citoyens de la Bulgarie et de la Roumanie dont les pays ont adhéré à l’Union européenne.

Il faut rappeler que les Pays-Bas, pays fondateur de l’Union européenne, viennent de repousser l'ouverture de leurs frontières aux travailleurs roumains et bulgares en raison de la crise économique.

De l’autre côté, le commissaire européen chargé de la justice et des libertés, Jacques Barrot a déclaré : "Si la Suisse ne devait plus respecter le principe de la libre circulation des personnes ou devait lui opposer des entraves, alors cela poserait un problème majeur et nous devrions interrompre la présence de la Suisse dans Schengen." Pour la ministre de la Justice suisse, Eveline Widmer-Schlumpf, la position du commnissaire Barrot "est logique. Ce sera difficile de rester dans Schengen sans la libre circulation."