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Elections européennes
Inscription des citoyens européens sur les listes électorales pour les européennes : l’ASTI dénonce "l’absence des partis politiques"
02-02-2009


Logo de l'ASTILe 1er février 2009, l’ASTI a, dans un communiqué incisif, critiqué la campagne de sensibilisation institutionnelle sur la possibilité pour les ressortissants de l’UE qui résident au Luxembourg depuis au moins 2 ans de s’inscrire sur les listes électorales des élections européennes jusqu’au 12 mars 2009. Le conseil d’administration de l’ASTI a également déploré "l’absence des partis politiques" dans cette campagne que l’ASTI conçoit comme une "invitation aux non électeurs à rejoindre le camp des décideurs".

La "quasi absence d’une campagne ad hoc pour les européennes"

Intitulée "les enjeux européens cachés dans un emballage administratif", cette prise de position de l’ASTI part du constat que, depuis 1979, "les élections au Parlement européen ont mené une vie discrète à l’ombre du choix national".  Saluant dans ce contexte la fin des doubles candidatures – "l’électeur y verra un peu plus clair" - le conseil d’administration de l’ASTI rappelle que, depuis la loi électorale de décembre 2008, la période de séjour minimale pour pouvoir s’inscrire et voter aux élections européennes a été abaissée à deux ans pour les citoyens de l’UE. Et ce sont pourtant bien eux, pour l’ASTI, qui "souffrent particulièrement de la quasi absence d’une campagne ad hoc pour les européennes".

"L’absence des partis politiques de la phase actuelle d’inscription sur les listes électorales"

Se référant au "net effritement de la participation aux élections européennes" en Europe, et s’attachant plus particulièrement à la situation au Luxembourg, - où les citoyens communautaires sont nombreux mais n’ont participé en 2004, aux dernières élections européennes, qu’à hauteur de 5 %, - les administrateurs de l’ASTI s’interrogent vivement sur "l’absence des partis politiques de la phase actuelle d’inscription sur les listes électorales", et ce "à 40 jours de la clôture des listes".

"Un guide de l’administré" qui est aussi une "belle occasion ratée" d’inviter "les non électeurs à rejoindre le camp des décideurs"

Les auteurs du communiqué font par ailleurs un état des lieux de la campagne de sensibilisation du gouvernement. Ils relèvent ainsi, qu’à la date du 1er février 2009, "les dépliants n’étaient pas encore arrivés dans les communes" et regrettent que ces derniers n’aient pas été diffusés par une distribution toutes boîtes.

Le document en question, dont "moins de 5 % de la surface sont utilisés pour expliquer le rôle et les compétences du Parlement européen", est qui plus est décrit comme un "guide de l’administré". Cela témoigne, pour l’ASTI, d’une "belle occasion ratée pour expliquer à tous le fonctionnement des institutions européennes". "Pas un mot sur le caractère politique de ce parlement", constate encore l’ASTI. Elle regrette aussi le "silence sur la possibilité du citoyen communautaire de pouvoir se porter candidat". Le conseil d’administration de l’ASTI critique une campagne officielle "confinée au niveau des estaminets" et dont le "caractère non-politique relève davantage d’un alibi à faire valoir auprès de la Commission européenne […] que d’une véritable volonté d’élargir le cercle des électeurs". Et c’est sur point-là que l’ASTI "attend les partis politiques" dont le silence est "extrêmement parlant".

L’ASTI mène donc campagne et propose, sur son site Internet, un dossier complet comprenant, entre autres, des fiches d’information, un powerpoint explicatif, ou encore un pré-imprimé pour s’inscrire.