Dans le contexte de "la plus grave crise économique que l’Union européenne ait connue", John Monks, le secrétaire général de la Confédération européenne des Syndicats (CES), dont les syndicats luxembourgeois CGT-L (OGBL/FNCTTFEL) et LCGB font également partie, s’est adressé le 25 février 2009 à la Commission européenne, qu’il a vivement incitée à aller plus loin et plus vite qu’elle ne l’a fait à ce jour dans la lutte contre la crise.
Se disant "déçu que le récent plan de travail de la Commission n’aborde pas la problématique des travailleurs détachés et des droits fondamentaux des travailleurs", John Monks s’est montré prêt à discuter de ces questions avec la Commission et les partenaires sociaux. Parallèlement, il a réclamé un deuxième plan de relance de 2% du produit intérieur brut, incluant des projets durables, de plus grande ampleur, financés par des obligations de croissance européennes.
De plus, John Monks, qui est "alerté par le fait que la récession continue à s’aggraver de semaine en semaine", a appelé à stimuler la demande et le pouvoir d’achat dans le cadre d’un nouveau Deal social pour les travailleurs. En déclarant que "la CES soutient la libre circulation, mais que les règles doivent être claires", il a vivement prôné la mise en place de nouvelles règles concernant la mobilité de la main-d’œuvre, en demandant en particulier un nouveau protocole de progrès social et une directive renforcée sur les travailleurs détachés afin de protéger les négociations collectives. Enfin, il a réclamé une réponse ferme de l’Union européenne à la réforme du système financier qui a causé le naufrage de l’économie mondiale.
A l’issue de la rencontre, John Monks a déclaré : "L’Europe n’a jamais été soumise à une telle épreuve. Elle doit se montrer à la hauteur de la situation en montrant qu’elle est du côté des travailleurs. Un nouveau Deal social est impératif ."