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Economie, finances et monnaie
Pour Jean-Claude Juncker, le "principe de solidarité doit primer" dans la zone Euro
09-02-2009


Dans un entretien radiophonique accordé à la journaliste allemande Birgit Kolkmann et diffusée le matin du 9 février 2009 sur Deutschland Radio, le Premier ministre luxembourgeois a appelé à une stratégie européenne en vue de réduire la dette.

Jean-Claude Juncker, qui est aussi le président de l’Eurogroupe, a expliqué que dette et déficit budgétaire étaient, pour des raisons conjoncturelles, "une nécessité passagère, à laquelle il n’y a pas d’alternative". Il a cependant insisté pour que soit envisagée dès maintenant une issue à cette situation à moyen terme, car "cela est essentiel pour la crédibilité de l’orthodoxie financière européenne".

Interrogé sur un éventuel risque de faillite de "pays parmi les plus faibles de la zone euro", Jean-Claude Juncker a fermement répondu qu’il "ne le craign[ait] pas". Mais il est pour lui important de "garder un œil très attentif" sur les différences entre les taux de crédit que paient les Etats membres de la zone Euro.

Au sujet de l’idée d’émettre des "obligations européennes" communes, Jean-Claude Juncker dit comprendre le manque d’enthousiasme d’Etats "qui se sont comportés vertueusement dans le passé". Mais, pour le président de l’Eurogroupe, c’est "le principe de solidarité" qui doit primer. "Il n’est pas possible que, dans le cas où un Etat membre de la zone Euro soit dans l’embarras, on le regarde simplement sans rien faire. Il n’est pas possible non plus que l’on invite ce pays à aller voir le Fonds monétaire international pour se faire renflouer", a-t-il expliqué.