Principaux portails publics  |     | 

Traités et Affaires institutionnelles
La Suisse approuve avec une forte majorité la libre circulation des travailleurs avec l'UE
Jean Asselborn félicite la Suisse pour le bon résultat au référendum
08-02-2009


Les Suisses ont massivement approuvé le 8 février 2009 la reconduction et l'extension à la Bulgarie et à la Roumanie des accords sur la libre circulation des travailleurs avec l'Union européenne, un résultat inattendu accueilli avec soulagement à Berne comme à Bruxelles.

Selon les résultats officiels, le oui a remporté 59,6 % des suffrages de la Confédération où 22 des 26 cantons se sont prononcés en faveur de la collaboration avec Bruxelles qui a permis à 200 000 Européens de travailler en Suisse depuis 2002. Le non a recueilli 40,4 % des votes.

Le scrutin était suivi de près par les capitales européennes avec lesquelles plusieurs années de coopération économique étaient en jeu. La libre circulation est en effet associée à six autres accords, les Bilatérales I, facilitant les échanges commerciaux entre l'UE et la Suisse.

En cas de rejet, ces accords auraient automatiquement sauté selon la "clause de la guillotine". Bruxelles avait également fait savoir que l'adhésion de la Suisse à l'espace Schengen serait annulée. Un Non aurait renvoyé la Suisse à son statut de petit pays indépendant, l'isolant de ses partenaires dont elle est pourtant hautement dépendante économiquement.

Le score de presque 60 % en faveur des accords sur la libre circulation des travailleurs avec l’Union européenne a créé la surprise. Les autorités suisses ont salué le "choix de l'avenir", qui conforte la "voie bilatérale" entre la Confédération et son premier partenaire économique. Bruxelles a pour sa part transmis ses "félicitations" aux Suisses ayant accepté de prolonger "un accord-clé" ouvrant "la voie au renforcement du tissu existant" entre la Confédération et ses voisins, a expliqué le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Faisant écho aux "satisfecit" de Bruxelles, Berne mais aussi Bucarest et Sofia, les partisans de la reconduction des accords, en l'occurrence la presque totalité des partis helvétiques et les milieux économiques, ont applaudi la "maturité" des électeurs suisses. Le vote constitue un coup dur pour l’Union démocratique du centre (droite populiste), la première force politique (29 % des voix) qui est depuis deux mois de retour au gouvernement, qui a été pratiquement seule à avoir mené une campagne contre la libre circulation et qui vient de perdre dimanche sa 4e votation successive sur la politique européenne de la Suisse.

Les félicitations de Jean Asselborn à son homologue suisse, Micheline Calmy-Rey

Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, a félicité son homologue suisse, Micheline Calmy-Rey, pour la victoire massive du Oui au référendum. Lors d’un entretien téléphonique, Asselborn a salué ce "signal positif à l’Europe" et souligné l’importance des relations bilatérales entre la Suisse et l’Union européenne (UE). Le résultat de ce référendum renforcera selon lui les intérêts communs de l’UE et de la Suisse.

Jean Asselborn se rendra le 20 février 2009 à Berne pour une visite au Parlement de Berne. Sur l’invitation du Parti Socialiste suisse, il participera à la réunion du groupe parlementaire socialiste. A cette occasion, il débattra sur la politique sociale européenne, ainsi que sur les relations entre la Suisse et l’Union européenne.