Le Conseil Affaires générales et relations extérieures (CAGRE) du 16 mars 2009 devait préparer le Conseil européen des 18 et 19 mars 2009 et le Sommet du G20 qui se tiendra début avril à Londres.
A l’issue de ce CAGRE au cours duquel les ministres européens n’ont pas réussi à arriver à un accord sur le paquet de relance de 5 milliards d’euros soumis par la Commission européenne, le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn, a été très critique vis-à-vis de ces difficultés et du projet de conclusions pour le Conseil européen de printemps qui se tiendra les 18 et 19 mars à Bruxelles. Il a mis en question "des formulations trop molles" et le fait que l’on n’y fasse plus référence aux "actifs bancaires toxiques". Il était lui-même intervenu au Conseil pour que l’on donne plus de poids dans ces conclusions à la stratégie de Lisbonne et que l’on marque "un plus fort engagement dans la lutte contre les effets sociaux de la crise"..
Jean Asselborn s’est montré sceptique quant aux résultats du Conseil européen de jeudi et de vendredi et s’en est pris à la "tendance rampante" dans l’Union qui privilégie la coopération intergouvernementale au détriment de la méthode communautaire, une tendance qui a pris selon Asselborn son départ avec la multiplication des sommets informels au cours de la Présidence française de 2008.