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Citoyenneté, jumelages, mémoire
ECC 2009 (II) Les premières listes de préoccupations exprimées par les citoyens à Canach et sur les sites Internet de l’ECC 2009
14-03-2009


ECCL’après-midi du premier jour de la conférence nationale de l'ECC 2009 à Canach, les premières préoccupations que les citoyens avaient exprimées dans leurs groupes ont été tablées, des préoccupations parfois tout à fait contradictoires.

En premier lieu l’emploi, où se côtoient des critiques contre l’absentéisme, des revendications pour une offre accrue d’emplois, la peur devant le chômage des seniors et celui des salariés des entreprises de sous-traitance. La délocalisation des entreprises est fortement attaquée. Certains ont demandé une harmonisation des contrats de travail, ou bien une allocation de chômage transfrontalière, plus de soutien de l’Etat au maintien dans l’emploi. Finalement, les statuts différents des travailleurs selon les pays ont été critiqués.

En matière de santé et protection sociale, il a été question d’harmonisation des systèmes de sécurité sociale, ou bien, dans une autre direction, du fait que le social aurait tué l’UE et qu’il fallait donc le limiter. D’autre ont exigé que les systèmes de santé soient nationalisés tout comme la recherche. Une grande peur de perdre des acquis sociaux s’est manifestée et certains on demandé que le social ait la priorité sur l’économique. La problématique de la maladie de longue durée, la solidarité européenne, ou bien l’amélioration d’un système de santé luxembourgeois jugé bon mais à améliorer ont été d’autres sujets.

La légitimité des politiques européennes et des processus de décision politique ont été questionnées. Quelques citoyens étaient d’avis que la réunion de Canach servirait d’alibi aux institutions européennes pour dire qu’elles écoutent les citoyens. D’autres étaient d’avis que l’on pouvait avoir confiance dans ces institutions. L’élargissement fut sujet à critique comme les excès de la politique de libéralisations induite par l’UE. Le constat fut dressé que l’UE n’est pas très unie, qu’il y avait trop de bureaucratie et que la subsidiarité devait être plus considérée.

La question énergétique a été abordée sous l’angle des soucis que causent l’approvisionnement en pétrole ainsi que les prix élevés prévisibles de l’énergie. Les énergies renouvelables, les effets du changement climatique, la gestion des déchets et la gestion des ressources naturelles ont retenu l’attention des citoyens autant que la nécessité d’innover dans le domaine des énergies renouvelables.

L’identité et la question des langues ont suscité l’idée de l’apprentissage d’une langue commune dans l’UE pour qu’une meilleure communication soit possible entre citoyens européens. Certains étaient d’avis qu’il serait nécessaire de former les personnels de santé à la langue du pays dans lequel ils exercent leur profession. Les citoyens n’ont pas voulu d’une harmonisation totale des pays, mais ont plutôt plaidé pour une reconnaissance des régions. Ils étaient d’accord sur le fait que les Européens ont des valeurs communes, mais aussi qu’il fallait garder son identité nationale.

 Les retraites préoccupent, car nombreux sont ceux qui craignent une harmonisation des systèmes de retraite nationaux. La question du vieillissement des populations européennes et ses implications sur les régimes de retraite a également été discuté.

La question des revenus et de la crainte pour le pouvoir d’achat ont été exprimées. Les citoyens perçoivent que le différentiel entre l’évolution des salaires et celui du coût de la vie se creuse, notamment à cause de l’inflation et du prix de l’énergie et des produits alimentaires

Autres sujets : En matière d’éducation, on s’est prononcé pour une harmonisation des systèmes d’éducation, mais pour que le niveau national reste néanmoins l’instance de contrôle. Certains ont mis en évidence leur crainte de la destruction du concept de famille. En ce qui concerne les droits et libertés, certains ont trouvé que l’UE avait porté atteinte aux droits syndicaux. La Politique agricole commune a été surtout abordée sous l’angle de l’avenir des petits agriculteurs et des petites et moyennes entreprises agricoles. L’immigration, son contrôle extérieur et sa régulation interne et la fiscalité, - où les uns ont regretté qu’il y ait trop d’impôts et les autres ont revendiqué un nouvel impôt européen face à crise - , ont été les autres sujets de préoccupation de la réunion luxembourgeoise. 

Les préoccupations en ligne au Luxembourg et dans les pays qui ont débattu le 14 et 15 mars

Pour ce qui est du Luxembourg, les propositions qui ont obtenu les meilleurs suffrages étaient entre autres, à part l’espéranto comme langue commune, la fin des subventions à l'élevage, l'aquaculture et la pêche, la mise en place d’un marché écologique, des mesures pour que les enfants deviennent des citoyens de l’Europe à travers un enseignement précoce sur l’Europe, l’intégration dans l'éducation les principes fondamentaux du développement durable, des cours communs sur l’Europe, plus d’égalité des chances et d’études sur le genre, l’accès des entreprises misant sur les nouvelles technologies au financement public, remettre l’économie financière au service de l'économie réelle par action coordonnée de l'Union européenne et créer un système d'impôt européen pour lutter contre la crise et favoriser la recherche.

En Belgique, on s’est exprimé fortement pour la revalorisation du travail féminin et l’égalité des genres. En Estonie, on veut un standard européen commun d’éducation dans tous les Etats membres, mais le maintien d’un contrôle national. La dépénalisation de l’usage du cannabis a eu de nombreux suffrages en Finlande et en Espagne, comme l’usage de l’espéranto en Pologne et au Luxembourg, preuve que ces débats en ligne sont volontiers accaparés par des lobbys. En Grèce, où la crise fait rage, les citoyens en ligne ont exigé la réduction des prix et la limitation des augmentations des prix. En Roumanie, la revendication d’un manuel d’histoire commun pour l’UE a les suffrages, alors que les Tchèques souhaitent que l’UE devienne un leader mondial de l’écologie qu’ils jugent importante dans l’économie.