La Conférence Générale de la Jeunesse Luxembourgeoise (CGJL) a réalisé, du 20 octobre 2008 au 16 janvier 2009, une consultation auprès de 611 jeunes Luxembourgeois. Les résultats de cette enquête, menée dans le cadre du dialogue structuré lancé par la Commission européenne pour définir les futures politiques de jeunesse, serviront à la préparation des débats de la future Assemblée nationale des Jeunes (art. 14 de la Loi de 2008 sur la Jeunesse) au cours de 2009.
Au total 611 jeunes âgés de 12 à 30 ans ont participé à titre volontaire à la consultation avec une répartition hommes / femmes équilibrée. Ils sont en grande majorité de nationalité luxembourgeoise (82 % pour 16 % de ressortissants d’Etats membres de l’Union européenne) et la catégorie d’âge la plus représentée est celle des 18-21 ans (39 %).
Des jeunes de toutes les régions du Grand-Duché ont été consultés. Ils sont scolarisés dans l’enseignement secondaire (39 %, dont 57 % dans le technique / professionnel) ou en formation postsecondaire (25 %), environ un quart d’entre eux travaille.
Dans une série de questions se concentrant sur le thème "les jeunes et l’Union européenne", les jeunes participant à cette consultation ont été interrogés sur la composition de l’Union européenne. 37 % d’entre eux se sont dit capables de citer les 27 Etats membres qui composent l’Union Européenne, 40 % pouvaient en citer plus de 20 tandis que 15 % d’entre eux étaient en mesure d’en citer entre 10 et 20 et qu’ils étaient 4 % à pouvoir en citer entre 5 et 10 et autant à pouvoir en citer moins de 5.
Interrogés sur leur connaissance du fonctionnement des institutions européennes, les jeunes participant à l’enquête ont été 17 % à répondre par l’affirmative, 6 % à répondre qu’ils venaient de l’apprendre à l’école tandis que 46 % d’entre eux ont déclaré en avoir quelques notions. 20 % d’entre eux ont déclaré ne pas connaître le fonctionnement des institutions tout en voulant en savoir plus et ils ont été enfin 11 % à répondre ne pas le connaître et ne pas s’y intéresser.
Si les jeunes affirment en nombre (71 %) qu’ils seraient ou sont intéressés par une participation à la vie sociale et à la politique européenne, la moitié d’entre eux (56 %) constate pourtant manquer de temps ou d’information. Aussi, ils ne sont que 11 % à participer à un programme européen et 4 % à être membre d’une association européenne.
Parmi les programmes de l’Union européenne à destination des jeunes, les programmes d’échanges universitaires sont les plus connus (72 %) sans être pour autant ceux auxquels les jeunes participent le plus (13 %). Les programmes de volontariat sont connus par 50 % d’entre eux, et ils sont 10 % à y participer tandis que les subventions pour projets de jeunes sont connues par 53 % des jeunes consultés et qu’ils sont 16 % à y participer.
Les jeunes interrogés ne sont que 35 % à se déclarer informés au sujet de la politique jeunesse européenne.
Les jeunes interrogés reconnaissent éprouver un sentiment d’appartenance "fort" et "très fort" pour le Luxembourg (76 %), leur région (53 %) et l’Union européenne (52 %). Ceux qui n’éprouvent pas du tout de sentiment d’appartenance à l’UE sont moins de 10 %.
Pour parler du "Luxembourg", les jeunes perçoivent le pays comme prospère, stable et terre d’accueil. Les liens familiaux et amicaux priment sur l’idée d’une société multiculturelle.
En ce qui concerne les élections de 2009, ils sont 84 % à s’informer (dont 38 % à le faire "un peu"), et ce notamment par la presse (87 %), Internet (74 %) et les programmes électoraux (57 %).
Ils sont 71 % à déclarer qu’ils voteraient si les élections n’étaient pas obligatoires.
Près de la moitié d’entre eux (46 %) est d’accord avec le droit de vote à 16 ans. Les 12 à 17 ans (64 %) sont les plus nombreux à être favorables à cette proposition. A peu près la même proportion (49 %) est également favorable au droit de vote des non-luxembourgeois aux élections nationales.
Les sujets d’actualités cités par les jeunes comme prioritaires couvrent, par ordre décroissant, des domaines comme l’école, le sport, le travail, les médias. Apparaissent ensuite des préoccupations telles l’environnement, la justice sociale, la santé, le logement.