Le président du syndicat OGBL, Jean-Claude Reding, a publié le 31 mars 2009 un article dans le quotidien "Tageblatt", dans lequel il prend position sur les défis que pose la crise.

Il rappelle que la Confédération européenne des syndicats (CES) a critiqué "l’insuffisance des programmes de relance conjoncturelle". La crainte des syndicats est que la récession se transforme en dépression et que l’impact sur les familles et les entreprises endettées sera très dur. L’effet combiné d’une application des règles comptables non réformées de Bâle II qui pourrait conduire à un assèchement des crédits bancaires, d’une application stricte des règles budgétaires du pacte de stabilité et de croissance et des demandes du FMI de diminuer les prestations sociales et les salaires de la fonction publique – surtout dans les pays d’Europe centrale et orientale - serait particulièrement négatif à cet égard.

Reding exige que l’Europe choisisse rapidement une autre voie, qui passe par un renforcement de la protection des salariés contre des pertes de revenu en cas de chômage et contre les effets des restructurations, une meilleure protection des travailleurs à temps partiel et des jeunes qui peinent à trouver un premier emploi.

La priorité doit aller selon Reding en Europe et au Luxembourg à la sécurité de l’emploi et des revenus des salariés. D’où la nécessité d’un Etat actif, de communes actives et de services publics performants, mais aussi d’hommes et de femmes politiques qui accordent une priorité à la question sociale en Europe et dans ses Etats membres.

Reding doute que les entreprises endettées puissent encore être le moteur de l’investissement. "C’est la main publique qui doit devenir le moteur des investissements qui ont un futur", une main publique qui dirige et régule, pense-t-il. "Croire que le marché peut se guérir par ses propres forces, nous mènera à une catastrophe sociale."