Le 5 mai 2009, le Lycée germano-luxembourgeois Schengen à Perl a officiellement lancé son projet "INHED - intégration, hétérogénéité et différenciation", cofinancé par le programme INTERREG IV A Grande Région. En présence de la représentante du Ministère de l’Education de Sarre, Susanne Reichrath, et de Daniela Schlegel-Friedrich, chef de district (Landrätin) du Landkreis Merzig-Wadern, le directeur du Lycée Schengen, Volker Staudt, et Gérard Zens du Ministère de l’Education nationale et de Formation professionnelle du Grand-Duché de Luxembourg ont inauguré un panneau expliquant le projet en question. Ce fut également l’occasion pour Berit Vogel du Secrétariat conjoint INTERREG IV A Grande Région et pour Volker Staudt de présenter le programme INTERREG IV A Grande Région, respectivement le projet INHED du Lycée Schengen.
Volker Staudt a expliqué que la durée du projet INHED, dont les partenaires sont le Ministère de l’Education nationale et de Formation professionnelle du Grand-Duché de Luxembourg, le Ministère de l’Education de Sarre et le Landkreis Merzig-Wadern, est de janvier 2009 à janvier 2012. INHED s’inscrit dans la coopération dans les domaines d’éducation et de formation, et ses coûts s’élèvent à 1,774 millions d’euros. L’aide financière du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) s’élève à 887 045,50 €, celle du Ministère de l’Education nationale et de Formation professionnelle du Grand-Duché de Luxembourg à 489 885,50 €, celle du Ministère de l’Education de Sarre à 331 025 € et celle du Landkreis Merzig-Wadern à 66 135 €.
Les objectifs du projet sont le renforcement de la compétence interculturelle de élèves, le soutien du processus d’apprentissage par des mesures de différenciation, la cohésion de la Grande Région, l’encouragement de l’intégration et la compensation de l’hétérogénéité des élèves, qui se composent actuellement de deux tiers d’Allemands et d’un tiers de Luxembourgeois. A partir de la rentrée de l’année scolaire 2009/2010, il va y avoir 40 % d’élèves luxembourgeois au Schengen Lycée.
Volker Staudt a également expliqué les différents éléments dont se compose le projet. Il s’agit notamment de l’élaboration de plans pédagogiques spécifiques (coûts : 627 600 €), de mesures pour compenser l’hétérogénéité des élèves (coûts : 417 000 €), de la création de matériel pédagogique (coûts : 261 600 €), de l’amélioration des structures de communication entre le lycée et les parents, et, exceptionnellement, d’un "voyage d’intégration sociale" en vue d’intégrer les nouveaux élèves luxembourgeois qui vont rejoindre les élèves actuels du Lycée Schengen à la rentrée de l’année scolaire 2009/2010.
A cette occasion, Gérard Zens du Ministère de l’Education nationale a insisté sur la complexité du financement du projet et sur le grand travail fait par les commissions bilatérales en vue d’établir un budget. Pour lui, le cofinancement de l’Union européenne, auquel le Lycée Schengen a aspiré en vue de lancer le programme INHED, permet désormais de "renforcer la compétence interculturelle des élèves", et il pense que "l’éducation dans la Grande Région peut en bénéficier". Et d’ajouter : "Comme la Grande Région fait partie du quotidien au Lycée Schengen, l’hétérogénéité des élèves du Lycée Schengen est un atout".
Susanne Reichrath du Ministère de l’Education de Sarre a tenu à souligner que "toutes les personnes concernées participent à ce projet sans appréhensions et sans se faire trop de soucis". Elle s’est réjouie qu’on ne puisse pas seulement voir le développement du nouveau bâtiment du Lycée Schengen, mais aussi celui de la communauté des élèves. Elle pense que c’est de cette façon que les gens de la Grande Région se rapprochent pour découvrir et approfondir leurs points communs, qu’il s’agisse des parents, des administrations, des sociétés de transport ou de toute autre sorte d’entreprise ou d’institution. "Le projet INHED s’inscrit dans la vision 2020 de la Grande Région dans la mesure où il met en œuvre une école transfrontalière tout en compensant l’hétérogénéité des élèves. Parallèlement, il promeut les idéaux européens dans la Grande Région."
Daniela Schlegel-Friedrich, chef de district du Landkreis Merzig-Wadern, s’est réjouie du fait que le Lycée Schengen a réussi à obtenir un financement de la part de l’Union européenne pour le mettre au service de l’éducation et de la formation. "C’est un grand soulagement !" a-t-elle déclaré. Selon elle, cette expérience lance tous les jours de nouveaux défis, notamment en ce qui concerne la construction du nouveau bâtiment du lycée. Elle pense que c’est une tâche difficile de « créer une infrastructure moderne, tout en se comparant avec les autres écoles et en trouvant des consensus sur ce qui est absolument nécessaire et ce à quoi on peut renoncer".
Berit Vogel a abordé le Programme INTERREG IV A, programme transfrontalier s’inscrivant dans l’objectif de coopération territoriale européenne 2007-2013, un des trois objectifs de la politique de cohésion de l’Union européenne. "Le nouveau programme vise à renforcer la coopération transfrontalière par la réalisation de projets locaux et régionaux entre opérateurs issus des territoires qui composent la Grande Région", a-t-elle précisé. Les champs d’action couverts par le programme INTERREG IV A Grande Région comprennent une multitude de thématiques, notamment l’économie, l’espace et les hommes. Le projet "INHED - intégration, hétérogénéité et différenciation" du Lycée Schengen s’inscrit dans la catégorie "les hommes".