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Elections européennes
Jean-Claude Juncker pense qu’il ne faut pas séparer les élections législatives et européennes parce que là où "le scrutin européen sera exclusif, on vote sur des sujets nationaux"
Pour la première fois, le Premier ministre luxembourgeois n’est pas candidat aux européennes, mais il "fait campagne sur l’Europe"
25-05-2009


paperJamEn vue des élections législatives et européennes du 7 juin 2009, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a expliqué dans une interview accordée au magazine économique et financier paperJam qu’il pense que l’idée de séparer les deux scrutins est une idée fausse.

A la question s’il s'agit actuellement d'un nouveau désintérêt de la "machine" européenne de la part des citoyens, Jean-Claude Juncker a répondu que "les citoyens ont bien compris que la crise est globale et largement européenne". Il pense que "dire qu'elle éclipse la dimension européenne des élections est inexact, puisqu'il n'y a pas de réponse nationale à la crise économique". Selon lui, "jamais, au contraire, le scrutin européen ne fut à ce point au centre des débats."

Le Premier ministre luxembourgeois a également précisé que les gens ne s'intéressent pas aux problèmes institutionnels de l'Europe, "mais à la réponse européenne à la crise". Dans ce contexte, il a souligné que "jamais l'Europe ne fut aussi présente que lors de l'articulation de la réponse continentale à la crise".

En parallèle, Jean-Claude Juncker a déclaré que, "l'idée simple, simpliste en fait, de séparer les deux scrutins pour donner plus d'importance au scrutin européen est une fausse idée". Il s'est d’ailleurs montré "très frappé par le fait que dans tous les pays où le scrutin européen sera exclusif, on vote sur des sujets nationaux".

"Pour la première fois, je ne suis pas candidat aux européennes", a expliqué Jean-Claude Juncker, "mais je fais campagne sur l'Europe! Je parle du pays et je parle de l'Europe. Il n'y a pas d'équation entre les deux, mais il n'y a pas de contradiction non plus. Comment peut-on organiser et penser la politique nationale sans voir sa dimension européenne? Comment peut-on imaginer le devenir européen sans jeter un regard intéressé sur son propre pays? C'est un débat qui n'est même pas intellectuel..."