Il a fallu attendre quelques minutes avant 2 heures du matin jusqu’à ce qu’un résultat officieux définitif soit publié par le site du Bureau centralisateur gouvernemental.
Le résultat est le suivant :
Pas de changement dans la répartition des sièges par rapport à 2004. Mais l’ordre des élus n’est pas le même que celui des partis. Charles Goerens du DP a été élu avec 111 589 voix, Viviane Reding du CSV avec 104 900 voix. Claude Turmes des Gréng dépasse avec ses 76 774 voix Robert Goebbels du LSAP qui a rassemblé 74 085 voix. Suivent Astrid Lulling du CSV avec 62 853 voix et Frank Engel du CSV avec 47 312 voix. Le syndicaliste Georges Bach du CSV pourrait aller siéger à Strasbourg si Viviane Reding devait de nouveau être nommée commissaire européenne.
Les pertes en voix du CSV s’expliquent par l’absence de l’un ou de l’autre de ses grands ténors sur sa liste européenne. La candidature de Charles Goerens, qui a réuni sur sa personne le plus grand nombre de voix, devançant ainsi la candidate tête de liste CSV Viviane Reding, a permis au DP de se rapprocher de nouveau du LSAP de quelques fractions de points. Les Verts ont enregistré quelques gains grâce à la popularité de Claude Turmes, qui a construit sa notoriété de manière presqu’exclusive sur son action au Parlement européen.
La situation a été difficile et confuse autour des résultats des élections européennes au Luxembourg, lorsque minuit s’approchait. Il n’y avait pas de résultats officiels disponibles. Les candidats en position éligible ne pouvaient s’exprimer devant les caméras. L’élection européenne était le parent pauvre de la soirée électorale, alors que les résultats de nos voisins s’affichaient tout au long de la nuit, confirmant partout l’avancée des conservateurs.
Pourtant, dès 23 heures, des résultats provisoires étaient disponibles sur le site du PE sur les élections européennes, sans que l’on sache très bien, par quelle source ce site avait été alimenté. On pouvait y lire les résultats suivants :
Donc aucun changement dans la répartition des sièges, mais des pertes sèches pour le moins inattendues pour les Verts. De plus, le site ne livrait rien sur l’identité des élus.
De l’autre côté, il a fallu expliquer l’absence de résultats sur le site officiel luxembourgeois. Pierre Zimmer, directeur du Centre des technologies de l'information de l'Etat (CTIE), livra une double explication :
Vers minuit trente, un premier résultat tombait sur le site officiel luxembourgeois, concernant 62,75 % des bureaux électoraux, qui ne changeait rien à la répartition des sièges, mais qui remettait les pendules à l’heure. Il ne gratifiait plus le CSV de 38,1, mais de 31,4 points, un résultat en forte baisse de presque 6 points par rapport à 2004. Il donnait 19,6 points à la liste du DP entraînée par Charles Goerens, donc plus de 4 points de plus qu’en 2004, le faisant devancer le LSAP qui baissait à 18,9 points (moins 3 points par rapport à 2004), et les Verts reprenaient du poil de la bête en passant à 16,7 points, presque 2 points de plus qu’en 2004. Mais point d’indication sur l’identité des élus.
Un deuxième résultat tomba avant 1 heure du matin, sur 90, 84 % des bureaux de vote, qui précisa les positions en pourcentages sans donner non plus d’indications sur les éventuels élus. Ce n’est qu’à deux heures du matin que l’on sut. Mais les candidats avaient déjà rejoint leurs mânes.