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Environnement
Lutte contre le changement climatique : Votum Klima adresse une lettre ouverte à Jean-Claude Juncker en vue du Conseil européen
16-06-2009


Votum Klima

A quelques jours du Conseil européen des 18 et 19 juin 2009, qui sera le dernier de la Présidence tchèque de l’Union européenne, le collectif Votum Klima, qui rassemble 30 ONG luxembourgeoises, parmi lesquelles Caritas Luxembourg, Action Solidarité Tiers Monde (ASTM), Mouvement Ecologique et Greenpeace, a adressé au Premier ministre Jean-Claude Juncker une lettre ouverte, datée du 16 juin 2009.

Ce courrier a pour objet la conférence de Copenhague de décembre 2009 sur la lutte contre le changement climatique, à laquelle l’UE entend se préparer lors du Conseil européen de cette fin de semaine.

Les signataires de cette lettre ouverte se disent inquiets de l’issue des négociations qui préparent le terrain de la conférence de Copenhague. La question des mécanismes de financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en voie de développement est à leurs yeux un enjeu de taille, car sans solution "ambitieuse et juste" dans ce domaine, il ne saurait y avoir d’accord international. Ce qui serait selon eux "irresponsable" au vu de la menace que constituent les conséquences du changement climatique.

Or, l’Union européenne, qui a toujours été un "précurseur" en matière de lutte contre le changement climatique, comme le rappelle le collectif Votum Klima, doit veiller à ce que la communauté internationale voie au-delà de la crise économique et prenne des mesures immédiates et durables.

Le Conseil européen des 18 et 19 juin 2009 prévoit, dans son ordre du jour, de se concentrer justement sur ces questions de mécanismes de financement et, dans ce courrier, Jean-Claude Juncker est donc invité à s’engager pour une position forte de l’Union européenne dans ce domaine. Et Votum Klima voit dans ce sommet "une des dernières occasions de sortir de l’impasse" les négociations en cours en vue de l’accord qui sera finalisé à Copenhague.

Jean-Claude Juncker est donc invité à défendre à Bruxelles les mesures suivantes :

  • la mise en place de mécanismes de financements contraignants qui soient à la mesure de la responsabilité des pays industrialisés à l’égard des pays en voie de développement et la mise à disposition des moyens financiers nécessaires pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
  • l’engagement de l’Union européenne à garantir, à partir de 2012, une contribution financière d’au moins 35 milliards d’euros par an jusqu’en 2020 pour les pays en voie de développement. L’ensemble des pays industrialisés devant apporter, UE comprise, une contribution à hauteur de 110 milliards d’Euros par an sur la même période.
  • les moyens financiers destinés à la lutte contre le changement climatique devraient venir s’ajouter à l’aide au développement fournie aux pays en voie de développement.