Le 30 août 2009, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn, a participé au Bled Strategic Forum en Slovénie. Ce forum a été créé en vue d’analyser les enjeux stratégiques actuels qui touchent l’Europe et la communauté transatlantique, regroupant un grand nombre de leaders du monde politique, commercial et académique du monde entier. Cette année, le forum a abordé plus particulièrement le thème de la "politique de crise économique", analysant l’impact de la crise financière et économique sur la gouvernance globale.

Lors de l’ouverture du forum, Jean Asselborn a présenté dans son intervention le point de vue du Luxembourg sur les défis mondiaux actuels. Parallèlement, il a plaidé en faveur d’un renouvellement de l’approche multilatérale dans les relations internationales, du renforcement de l’État de droit dans le monde et de la réforme de plusieurs institutions multilatérales, telles que les Nations unies.

Jean Asselborn a souligné que les enjeux d’aujourd’hui nécessitaient des réponses coordonnées au niveau mondial, et c'est précisément pour cette raison que de nouveaux efforts doivent être faits pour faire face aux problèmes pressants tels que la pauvreté, le changement climatique et la crise financière et économique. "Le principe d’un multilatéralisme renforcé est (…) particulièrement valable dans ces temps de crise au cours desquels le risque du protectionnisme monte aux détriments des acteurs faibles de l’économie mondiale", a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, Jean Asselborn s’est également montré inquiet de "l’influence disproportionnée" attribuée au G20 dont il a tenu à rappeler qu’il ne s’agit pas d’une institution officielle compétente pour prendre des décisions formelles. Selon le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, la mise en œuvre des recommandations du G20 doit donc être confiée à des structures multilatérales, dont les règles et les procédures "respectent les droits et intérêts de tous les acteurs, grands et petits".

En guise de conclusion, Jean Asselborn a tenu à souligner que si l’Union européenne et ses Etats membres veulent apporter une importante contribution à ce nouveau multilatéralisme, ils doivent réformer leurs procédures et structures. Et de conclure : "Pour cette raison, la ratification du traité de Lisbonne reste cruciale".

En marge du forum, Jean Asselborn a rencontré le ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne de Croatie, Gordan Jandrokovic. Lors de cette entrevue, les deux ministres ont fait le point sur le processus de ratification du traité de Lisbonne, ainsi que sur les négociations d’adhésion entre la Croatie et l’Union européenne.