Claude Turmes, eurodéputé luxembourgeois et vice-président du groupe des Verts au Parlement européen, a salué, par voie de communiqué, l’entrée en vigueur, le mardi 1er septembre 2009, de l’interdiction de la vente des ampoules électriques à incandescence.
Comme le rappelle Claude Turmes dans son communiqué, cette décision a été prise à l’unanimité par les 27 gouvernements des Etats membres, et plus précisément pour le Luxembourg par Jeannot Krecké en sa qualité de ministre de l’Energie. La décision a été soutenue avec une forte majorité par le Parlement européen dans une résolution du mois de février 2009.
C’est dans le cadre de la directive cadre "Ecoconception" que cette décision a été prise, l’objectif de cette directive étant de contribuer à la lutte contre le changement climatique en interdisant dans l’UE les appareils électriques trop gourmands en électricité. Le champ d’application de la directive va de l’éclairage aux moteurs électriques en passant par les réfrigérateurs, les chauffages ou encore l’électronique grand public.
Pour Claude Turmes, la vielle ampoule est "une technique préhistorique hautement inefficiente qui cause de graves dommages à l’environnement et qui pèse lourd dans la facture d’électricité du consommateur". Le vice-président du groupe des Verts au Parlement européen explique en effet dans son communiqué que "l’interdiction de cette technique inefficiente et son remplacement progressif par des lampes halogènes, des ampoules à économie d’énergie ou encore des LED va permettre d’économiser dans l’UE 40 milliards de Wh d’électricité chaque année". Et il ne manque pas de souligner que "l’économie réalisée correspondra à la production annuelle de 20 centrales électriques d’une puissance de 350 MW, c’est à dire d’une taille équivalente à la centrale Turbine Gaz Vapeur d’Esch-sur-Alzette". Conclusion pour Claude Turmes : "20 centrales électriques deviendront donc superflues", ce qui représente pour l’eurodéputé vert un immense bénéfice pour l’environnement.
S’il se réjouit haut et fort de cette décision, Claude Turmes regrette cependant la tendance qui consiste à faire des réserves et il appelle donc le gouvernement luxembourgeois à mener une campagne d’information au sujet de cette décision.
Selon Claude Turmes, "le gouvernement luxembourgeois est au courant de l’interdiction depuis des mois mais a complètement négligé d’en informer la population". Aussi, "pour éviter de désorienter inutilement la population, les ministres de l’Environnement, de l’Energie et des Classes moyennes devraient se mettre au travail et lancer une campagne d’information sur les bonnes alternatives aux ampoules à incandescence inefficientes". Ainsi que le souligne l’eurodéputé, "il importe d’expliquer aux gens que l’interdiction en question fait sens tant pour les consommateurs que pour l’environnement et que les lampes halogènes, les ampoules à économie d’énergie et les diodes LED offrent d’ores et déjà un large choix d’alternatives aux ampoules à incandescence".
Lampes halogènes et énergie à économie d’énergie (qui contiennent du mercure et dont le recyclage doit donc faire l’objet d’une grande attention) resteront très vraisemblablement, selon le communiqué des Verts, des "techniques de transition". En effet, c’est dans les LED qu’ils voient l’avenir. Et le groupe regrette de voir que l’UE ne soutient pas assez le développement de cette technologie dans laquelle la Corée du Sud et la Californie investissent massivement depuis des années. Déi gréng soulignent à ce sujet que le Luxembourg a la chance d’avoir sur son territoire une entreprise spécialisée dans cette technologie de pointe et invitent par conséquent le gouvernement à soutenir ce secteur d’avenir.