La Commission européenne a adopté le 30 septembre 2009 un plan d'action global pour la mobilité urbaine. Ce plan propose vingt mesures concrètes visant à aider les autorités locales, régionales et nationales à atteindre leurs objectifs de mobilité urbaine durable.
Ce plan d'action fait suite au livre vert sur la mobilité urbaine adopté le 25 septembre 2007. Le débat consécutif à l'adoption du livre vert a confirmé la valeur ajoutée de l'action menée à l'échelon de l'UE dans le domaine de la mobilité urbaine, à l'appui des efforts entrepris par les autorités nationales, régionales et locales.
L'encombrement des villes, les accidents de la route, la pollution atmosphérique et la consommation énergétique sont autant d'éléments qui ont des répercussions négatives sur l'économie de l'UE et sur le bien-être de ses citoyens. Plus de 70 % de la population de l'UE vit en agglomération et environ 85 % du PIB européen est généré dans les villes. La circulation urbaine représente quelque 40 % des émissions de CO2 et 70 % des émissions d'autres polluants atmosphériques dues au transport routier. De plus, un accident routier mortel sur trois se produit en zone urbaine.
Trouver une solution à ces problèmes permettra de répondre aux attentes de la population. Neuf citoyens de l'UE sur dix pensent qu'il faudrait améliorer les conditions de circulation dans leur région. En outre, l’UE, pour que ses stratégies globales fonctionnent, doit lutter contre le changement climatique et promouvoir la croissance économique et le développement durable.
Ce plan d'action contient une série de propositions qui s’articulent autour de six thèmes, à savoir : la promotion de politiques intégrées, la prise en compte des citoyens, le développement d’un transport urbain plus respectueux de l’environnement, l’optimisation et le renforcement des financements, le partage d’expérience et de connaissances et enfin l’optimisation de la mobilité urbaine.
Ces actions seront lancées au cours des quatre prochaines années. En 2012, la Commission examinera la mise en œuvre du plan d’action et déterminera s’il est nécessaire d’engager de nouvelles actions.
En 2009, il est ainsi prévu d’accélérer le lancement de plans de mobilité urbaine durable, d’améliorer l’information destinées aux voyageurs, mais aussi de lancer une étude sur les règles d’accès aux différents types de zones vertes, de mener des projets de recherche et de démonstration sur les véhicules à basse émission de CO2. Il est aussi prévu de développer un guide en ligne sur les véhicules propres et ayant une bonne efficience énergétique, de procéder à des échanges d’informations au sujet de la tarification de la circulation en zone urbaine, d’optimiser les sources de financement qui existent et de mettre en place un observatoire de la mobilité urbaine.
En 2010, la Commission prévoit d’explorer les possibilités les politiques publiques en matière de transports publics et de santé, de mettre en place une plateforme d’échanges sur les droits des passagers dans les transports publics urbains ainsi que de lancer des campagnes de sensibilisation sur la mobilité durable. L’intention de la Commission est aussi de voir dans quelle mesure il est possible d’inclure dans la formation à la conduite des notions sur d’efficience énergétique dans la conduite. Il s’agira aussi d’analyser les besoins en financements futurs, d’améliorer les données statistiques et de contribuer au dialogue international et à l’échange d’informations.
En 2011, la Commission européenne entend mettre en avant les liens entre les politiques menées en matière de mobilité urbaine durable et en matière de politique régionale, mais aussi améliorer l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Il s’agira aussi d’analyser les aspects urbains et de mener une étude sur les aspects urbains de l’internalisation des coûts externes.
En 2012, la Commission prévoit de contribuer à l’optimisation du transport de marchandises urbain ainsi qu’au développement de systèmes de transport intelligent adaptés à la mobilité urbaine.