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Santé
Le Luxembourg en tête du classement européen des conditions pour les personnes atteintes du VIH/SIDA
13-10-2009


Euro HIV Index 2009 Selon l’Euro HIV Index, présenté le 13 octobre 2009 à Bruxelles, les conditions et soins pour les personnes atteintes du VIH/SIDA sont excellentes au Luxembourg. Ainsi, la première édition de l’Indice européen des stratégies et pratiques associées au SIDA place le Luxembourg en tête de 29 Etats, avec 857 points sur 1000. Le Grand-Duché est suivi par Malte (791 points) et la Suisse (775 points).

Elaboré à partir de statistiques publiques, d’enquêtes et des recherches menées par le centre d'étude et d'information Health Consumer Powerhouse de Bruxelles, l’Euro HIV Index se base sur 28 indicateurs groupés en quatre domaines clés : implication et droits, accès aux soins, prévention et résultats.

Dans le domaine "implication et droits", qui analyse entre autres la discrimination des personnes atteintes du SIDA, la criminalisation du SIDA, le taux de présence à l’école d’enfants atteints du SIDA, ainsi que la présence d’organisations nationales pour les personnes atteintes du SIDA, le Luxembourg enregistre de bons résultats.

En parallèle, le Grand-Duché dispose d’un bon "accès aux soins". Cette catégorie fait notamment référence aux soins pour les groupes marginalisés, aux tests gratuits de résistance aux médicaments, et à l’accès libre au traitement des lipodystrophies.

Par ailleurs, le Luxembourg dispose de programmes de prévention efficaces, qui se caractérisent par exemple par une réduction des risques liés à la toxicomanie, des tests de VIH et des conseils proposés aux femmes enceintes, une réduction des risques dans la prison, ainsi qu’une éducation sexuelle dans l’école obligatoire.

Le Luxembourg affiche donc des performances remarquables dans trois domaines clés. En même temps, le pays doit encore faire des progrès dans le domaine des résultats, qui reprend entre autres le pourcentage de patients atteints de tuberculose ayant subi un test du VIH, le taux de mortalité dû au VIH, ainsi que le risque de contagion du VIH et de l’hépatite C dans la prison.

Beatriz Cebolla, directrice de l’Euro HIV Index, a souligné à ce sujet que "la population non-diagnostiquée doit être mieux atteinte parce que certains patients commencent leur traitement trop tard. Il est aussi vrai que le Luxembourg connait beaucoup d’immigration, ce qui rend le contrôle et le suivi très difficile."

Selon l’Euro HIV Index 2009, "le nombre de personnes vivant avec le SIDA augmente dans chaque Etat membre de l’Union Européenne, tandis que les budgets en sont réduits. En parallèle, les comportements sexuels au risque sont devenus une pratique de plus en plus régulière. La 'criminalisation' du SIDA est un problème dans beaucoup de pays et des législations spécifiques sur les personnes atteintes du SIDA existent encore : les gens peuvent être punis pour avoir transmis sans intention le virus. L’accès aux soins n’est garanti presque nulle part en Europe pour des groupes marginalisés comme les migrants en situation irrégulière. La discrimination contre les personnes atteintes du SIDA est fréquente au travail et dans les écoles. Les programmes dans les prisons sont peu adaptés, surtout dans les pays de l’Europe de l’Est. Il y a un manque général de performance dans la gestion du SIDA et aucun gouvernement n’a l’air de connaitre le vrai nombre de citoyens atteints du VIH".

La conclusion principale de l’Euro HIV Index est donc qu’il reste encore beaucoup à faire.