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Institutions européennes - Droits fondamentaux, lutte contre la discrimination
Visite à Luxembourg du nouveau secrétaire général du Conseil de l’Europe
Thorbjørn Jagland et Jean-Claude Juncker ont plaidé à deux voix pour une meilleure coopération entre l’UE et le CoE
27-10-2009


Jean-Claude Juncker et Thorbjørn JaglandLe 27 octobre 2009, le tout nouveau secrétaire général du Conseil de l’Europe (CoE), Thorbjørn Jagland, élu le 29 septembre 2009 par l’assemblée parlementaire de l’organisation, a effectué une visite de courtoisie au Luxembourg. Le même jour, une réunion à haut niveau entre le Conseil de l’Europe et l’UE s’était tenue à Luxembourg. Et ce sont bien les relations entre UE et COE qui ont été au cœur des discussions dont Thorbjørn Jagland et Jean-Claude Juncker ont fait part à la presse à l’issue de leur rencontre.

Président du Parlement norvégien (Storting) depuis 2005 et député du Département de Buskerud depuis 1993, Thorbjørn Jagland avait bénéficié du soutien luxembourgeois pour sa candidature au poste de secrétaire général dès le début de sa campagne, ainsi que l’a rappelé Jean-Claude Juncker. Cette campagne, il l’avait justement commencée au Luxembourg en 2008. Jean-Claude Juncker, très heureux de cette élection, se réjouit que Thorbjørn Jagland puisse représenter la dimension nordique du continent au sein du Conseil de l’Europe, soulignant d’ailleurs que la Norvège n’est pas membre de l’UE.

Le Premier ministre luxembourgeois avait, dans son rapport de 2006 sur les relations entre UE et CoE, proposé que le CoE élise son/sa Secrétaire général(e) "parmi les personnalités politiques qui, par leur action en faveur de la sécurité démocratique, bénéficient d’un haut degré de reconnaissance et de notoriété parmi leurs pairs et la population du continent". L’expérience de Thorbjørn Jagland, qui a exercé les fonctions de Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères, faisait donc de lui un candidat idéal.

Mais c’est aussi sur son programme que Thorbjørn Jagland avait obtenu le soutien du Luxembourg. Comme il l’a lui-même expliqué, il a basé sa campagne et son programme sur le rapport Juncker et a promis une réforme du Conseil de l’Europe visant à rendre l’organisation plus flexible, plus pertinente et à faire en sorte qu’elle se concentre sur les domaines d’action où son expertise est reconnue, et notamment les droits de l’homme. Le nouveau secrétaire général entend aussi faire de son mieux pour améliorer les relations les autres institutions européennes, et tout particulièrement l’UE.

Car, et les deux hommes ont été unanimes sur ce point, il faut veiller à ce que les deux organisations n’entrent pas en compétition, mais tâchent au contraire de coopérer en valorisant leur complémentarité. Pour Jean-Claude Juncker, "le Conseil de l’Europe est l’endroit où la géographie et l’histoire européennes ont été rassemblées". Pour Thorbjørn Jagland, le CoE est la seule organisation qui couvre l’ensemble des pays européens. Un même vœu semble donc unir les deux hommes : que les relations entre l’UE et le CoE, qui représente, selon les mots du Premier ministre luxembourgeois, "le continent européen", s’approfondissent.