Le 14 décembre 2009, la ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire Marie-Josée Jacobs a participé, dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 15), à une réunion des ministres de la Coopération de l’Union européenne dans la capitale danoise.
Il importait à la Présidence suédoise d’une part d’envoyer à la COP 15 un message clair lui signifiant que la perspective développement du changement climatique est prise au sérieux par l’Union européenne et que les ministres du Développement des 27 sont déterminés à jouer un rôle actif dans le suivi à donner à la conférence. Les ministres ont par ailleurs tenu à souligner l’importance d’une intensification du dialogue avec les pays partenaires du Sud sur les questions de changement climatique.
La Présidence a transmis une déclaration dans ce sens aux responsables de la négociation de la COP 15.
Les ministres des 27 voient déjà au-delà de la Conférence de Copenhague et ils font part dans leur déclaration de leur engagement futur en vue de prendre en compte l’adaptation au changement climatique dans leurs efforts en matière de développement. Et pour ce faire, ils se sont fixé des priorités. Tout en renforçant les efforts pour atteindre les objectifs du Millenium, il s’agira d’accroître le soutien à l’adaptation en se consacrant surtout aux plus pauvres et aux plus vulnérables. Il s’agira aussi d’inclure ces questions d’adaptation climatique à la coopération au développement, de renforcer le dialogue et d’accorder la plus grande attention à la dimension humaine du changement climatique.
Les ministres se réfèrent dans leur déclaration aux conclusions adoptées à ce sujet lors du Conseil Affaires extérieures du 18 novembre 2009
La ministre Jacobs a souligné que les problèmes de la lutte contre la pauvreté sont exacerbés par le changement climatique et nécessitent par conséquent des moyens financiers additionnels à nos engagements collectifs en matière d’aide publique au développement. Inclure la lutte contre le changement climatique dans les politiques d’aide au développement devrait, à ses yeux, devenir un réflexe.
La ministre a par ailleurs insisté sur la nécessité d’une stratégie de financement qui soit basée sur le partenariat, qui tienne compte des priorités des pays partenaires et de leurs plans nationaux d’adaptation.
Pour ce qui est du suivi de la conférence, Marie-Josée Jacobs a plaidé pour que les ministres du Développement, qui insistent depuis des années sur la nécessité d’un développement durable, jouent un rôle actif qu’elle juge légitime. Elle a donc appelé les futures présidences tournantes de l’UE à inscrire à l’agenda des ministres du développement le suivi de la conférence de Copenhague.
En marge de la réunion, la ministre a eu des entrevues avec des ministres de trois des pays partenaires de la Coopération luxembourgeoise, à savoir avec Khempheng Pholsena, ministre en charge des Ressources en eau et de l’Environnement de la République du Laos, avec le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement du Vietnam, Pham Khoi Nguyen, ainsi qu’avec Paul Oquist Kelley, en charge notamment des questions de l’environnement à la présidence du Nicaragua. Les trois interlocuteurs ont insisté sur le haut degré de vulnérabilité de leur pays respectif face aux défis du changement climatique. Ils ont salué l’intention du Luxembourg d’intégrer les questions climatiques dans sa politique de coopération au développement.