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Environnement - Opinion
Un sondage Eurobaromètre témoigne de l’inquiétude suscitée par le changement climatique auprès des citoyens dans l’UE et au Luxembourg
02-12-2009


La couverture du rapport Eurobaromètre spécial 72.1 sur le changement climatiqueLes Européens demeurent préoccupés par le changement climatique et ils croient que la lutte contre celui-ci pourrait relancer la croissance économique dans l’UE. Telles sont les principales conclusions d’une enquête Eurobaromètre spéciale sur l’attitude du public publiée le 2 décembre 2009.

Cette enquête Eurobaromètre spéciale (N° 322) a été commandée par la Commission européenne. 26 719 citoyens des 27 États membres de l’UE ont été interrogés en août-septembre 2009. Au Luxembourg, 500 personnes ont été sondées entre le 28 août et le 16 septembre 2009 par TNS ILReS.

Particulièrement préoccupés par le problème, mais plutôt optimistes, les résidents du Grand Duché font figure de modèle en matière d’actions individuelles menées pour lutter contre le changement climatique. Convaincus pour nombre d’entre eux que la lutte contre le changement climatique peut avoir un effet positif sur l’économie européenne, les sondés du Luxembourg comptent parmi les plus nombreux à considérer que gouvernement et autorités locales font ce qu’il faut pour lutter contre le changement climatique. Et ils sont aussi non seulement les plus nombreux mais aussi ceux qui sont prêts à payer le plus cher pour des énergies vertes.

Le changement climatique est un problème très grave aux yeux de plus de la moitié des Européens et d’un résident du Grand-Duché sur dix

63 % des citoyens européens estiment que le changement climatique est un problème très grave et 24 % un problème assez grave. Seuls 10 % ne le considèrent pas comme un problème grave et 3 % sont sans opinion. Au Luxembourg, les sondés comptent parmi les plus préoccupés par le changement climatique, puisqu’ils étaient 71 % àLa fiche pays présentant les résultats de l'enquête pour le Luxembourg le considérer comme un problème très grave.

47 % des personnes interrogées dans l’UE et 67 % pour le Luxembourg pensent que le changement climatique est l’un des deux problèmes les plus graves auxquels le monde est confronté aujourd’hui. Seule la pauvreté est considérée comme un problème plus grave, puisqu’elle est classée en première ou deuxième position par 69 % des citoyens de l’UE (77 % au Luxembourg).

La plupart des Européens estiment qu’il n’est pas impossible d’enrayer le changement climatique

La plupart des Européens (62 %) croient qu’il n’est pas impossible de l’enrayer. Le Luxembourg compte, avec la Grèce, la Suède, l’Allemagne, l’Autriche et la Slovénie, parmi les pays où les sondés se sont montrés les plus optimistes, avec plus de 7 répondants sur 10 exprimant leur désaccord avec l’idée qu’il est impossible d’enrayer le changement climatique.

Si les Néerlandais se montrent les plus sceptiques quant à la gravité du danger représenté par le changement climatique, les répondants du Grand-Duché font cependant eux aussi partie des plus sceptiques. 37 % des sondés ont en effet estimé au Luxembourg que la gravité du changement climatique avait été exagérée. Ils étaient 29 % à partager cette opinion dans l’UE. Mais ce chiffre a nettement diminué au Luxembourg (- 6) par rapport au dernier sondage Eurobaromètre.

Une large majorité des sondés estime que le changement climatique peut relancer la croissance économique dans l’UE

Selon l’enquête, près des deux tiers des citoyens européens pensent que la lutte contre le changement climatique peut avoir un effet positif sur l’économie européenne. Au total, 63 % des répondants (68 % au Luxembourg) affirment que c’est le cas, contre 56 % en mars-avril 2008.

Dans l’UE, 66 % sont aussi d’accord avec l'idée selon laquelle la protection de l’environnement peut relancer la croissance économique dans l’Union européenne. Au Luxembourg, près des trois-quarts des répondants partagent cet avis. De même, au Luxembourg, plus de 7 répondants sur dix ne sont pas d’accord avec l’idée selon laquelle protéger l’environnement est un obstacle à la croissance économique.

Alors qu’une majorité d’Européens demande une action renforcée, c’est au Luxembourg que l’on est le plus nombreux à considérer que gouvernement et autorités locales font ce qu’il faut pour lutter contre le changement climatique

Une majorité d’Européens considère que l’industrie, les citoyens eux-mêmes, les gouvernements nationaux et locaux ainsi que l’UE n’en font pas assez pour lutter contre le changement climatique.

C’est au Luxembourg et au Danemark que les sondés ont cependant été les plus nombreux à considérer que le gouvernement de leurs pays faisaient ce qu’il fallait pour lutter contre le changement climatique. Ainsi, 46 % des sondés au Luxembourg estiment que le gouvernement en fait assez, contre 42 % qui pensent qu’il n’en fait pas assez et ce alors que dans l’UE, seuls 27 % partagent cette appréciation positive et 62 % considèrent que leur gouvernement n’en fait pas assez.

De même les sondés du Grand-Duché étaient les moins nombreux à considérer que les autorités locales et régionales n’en faisaient pas assez pour lutter contre le changement climatique (41 % des répondants au Luxembourg, 59 % dans l’UE).

Quant à l’action de l’UE en la matière, si 30 % des citoyens européens (35 % au Luxembourg) estiment qu’elle en fait assez, ils sont 55 % (54 % au Luxembourg) à penser qu’elle n’en fait pas assez. Bien que ces résultats marquent une évolution positive par rapport à mars-avril 2008, une majorité variant de 55 % à 72 % estime que les mesures sont insuffisantes à ces niveaux.

Seuls 19 % pensent que les entreprises et l’industrie prennent des mesures suffisantes pour lutter contre le changement climatique. Et le jugement des répondants du Grand Duché est plus sévère encore à leur égard puisqu’ils sont 15 % seulement à penser que les entreprises et l’industrie en font assez contre 76 % qui estiment qu’elles n’en font pas assez.

Le Luxembourg fait figure de champion toute catégorie pour ce qui est des actions individuelles de lutte contre le changement climatique

80 % des sondés au Luxembourg ont mené des actions individuelles pour aider à lutter contre le changement climatique63 % des Européens confirment avoir agi d’une manière ou d’une autre pour lutter contre le changement climatique, alors que 31 % déclarent le contraire. Les sondés du Luxembourg font ici très bonne figure puisque 4 répondants sur 5 ont déclaré agir à titre personnel, un chiffre qui est nettement en hausse (+ 8) par rapport au dernier sondage.

Pour toutes les actions citées, les répondants luxembourgeois sont très nettement au-dessus de la moyenne européenne. Et ils sont aussi par conséquent parmi les citoyens européens qui sont les plus nombreux à mettre en pratique leurs convictions.

Parmi ces actions, on compte le recyclage qui est pratiqué quasiment par tous les répondants du Luxembourg qui ont déclaré avoir agi pour lutter contre le changement climatique, mais aussi la réduction de la consommation d’énergie domestique, une attitude adoptée par plus des 3 quarts des répondants au Luxembourg. La réduction de la consommation d’eau a aussi été citée par plus de 7 sondés sur dix au Luxembourg.

La réduction de consommation de produits jetables, qui n’est pas encore une pratique répandue dans l’UE, fait partie au Luxembourg des actions citées par 6 répondants sur dix. Les sondés du Grand-Duché sont aussi parmi les plus nombreux dans l’UE à préférer acheter des produits de saison et locaux ou encore à faire le choix d’un mode de transport plus vert, un chiffre qui a nettement augmenté au Luxembourg (+ 10) par rapport à mars-avril 2008.

Au Luxembourg, plus d’un tiers des répondants ont déclaré avoir acheté une voiture moins gourmande en carburant ou plus respectueuse de l’environnement. La popularité de ces véhicules plus propres a connu une très nette hausse au Luxembourg : + 29 points par rapport à mars-avril 2008. Et cette action est renforcée par le fait que plus d’un tiers des répondants au Grand-Duché annoncent réduire leur utilisation de la voiture.

Les citoyens européens, et notamment les résidents du Luxembourg, sont prêts à payer plus pour une énergie plus verte

49 % des citoyens interrogés indiquent qu’ils seraient prêts à payer plus cher une énergie produite à partir de sources émettant moins de gaz à effet de serre, alors que 27 % ne seraient pas disposés à le faire. 24 % n’ont pas répondu. Parmi ceux qui sont disposés à payer plus, la moitié ne serait pas prête à supporter un surcoût de plus de 5 %.

Là encore, les répondants du Luxembourg se distinguent nettement puisqu’ils sont 62 % à se dire prêts à payer plus cher une énergie produite à partir de sources émettant moins de gaz à effet de serre. Si 26 % n’ont pas répondu au Luxembourg, ils sont 6 % à être prêts à payer plus de 20 % plus cher, 10 % à être prêts à payer entre 11 et 20 % plus cher, 17 % à être prêts à payer entre 6 et 10 % plus cher et enfin 29 % à être prêts à payer entre 1 et 5 % plus cher. Ils comptent ainsi parmi les Européens prêts à payer le plus cher pour des énergies plus vertes.