Le 7 janvier 2010, à l’occasion d’une visite au Luxembourg du ministre français de l’Aménagement du territoire, Michel Mercier, un accord sur la mise en œuvre d’un Groupement européen de coopération territoriale (GECT) sur le territoire d’Alzette Belval a été signé.

C’est dans les locaux d’Agora, sur le site même d’Esch-Belval, que les ministres luxembourgeois du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, et de l’Intérieur et à la Grande Région, Jean-Marie Halsdorf, ont reçu le ministre français. Sa venue, le ministre Wiseler l’a présentée comme "la poursuite de l’élan donné au dossier "Belval" il y a quelques mois par la visite à Metz du président Sarkozy".

Claude Wiseler, qui a salué cette avancée, ainsi que le concept d’éco-cité avancé par les partenaires français, a rappelé l’importance que le gouvernement luxembourgeois accorde à ce projet d’aménagement du territoire. Le développement du site de Belval est d’ailleurs d’autant plus important à ses yeux qu’il doit être considéré comme un "projet de développement commun".

Et lors de leur entrevue, les ministres ont tenu à finaliser les discussions en vue de la collaboration future des deux parties ainsi qu’à clarifier certains détails afin de mettre au point les différentes instances de travail qui permettront le développement du projet commun d’aménagement de Belval des deux côtés de la frontière.

Le premier des trois instruments de travail évoqués par le ministre Wiseler fut le futur GECT Alzette Belval qui sera conçu comme une plateforme de décision rassemblant les différents niveaux des instances de décision impliquées dans un projet d’aménagement du territoire. Les Etats y seront ainsi parties prenantes aux côtés des autorités locales. En signant la déclaration commune dans laquelle les deux Etats s’engagent à créer ce GECT, le ministre Mercier a déclaré vouloir "montrer concrètement que nous mettons en place un outil juridique dont nous avons besoin". Le ministre Halsdorf s’est félicité de ce premier pas vers la création de cette plateforme à vocation territoriale qui permettra de faire de l’aménagement du territoire en concertation.

Autre instrument de travail en vue : une convention bilatérale franco-luxembourgeoise en matière de coopération transfrontalière qui permettra, au niveau des Etats, de mieux aborder les questions propres aux régions frontalières. Le ministre Halsdorf se rendra ainsi à Paris le 26 janvier 2010 pour signer cette convention bilatérale à l’occasion d’une visite au Secrétaire d’Etat français chargé des Affaires européennes, Pierre Lellouche.

Enfin, sur le plan opérationnel, ce sont, côté luxembourgeois, le Fonds Belval et Agora qui assurent la mise en œuvre des différents projets sur le site d’Esch-Bleval. Côté français, le ministre Mercier a annoncé la création prochaine d’un établissement public d’aménagement qui rassemblera les collectivités territoriales, l’Etat ainsi que des partenaires économiques privés.

"J’ai vu ce que le Luxembourg a fait, j’ai vu ce qu'il nous reste à faire", a déclaré le ministre qui voit dans la future "éco-cité" de Belval l’occasion de faire un "beau projet européen". Aussi, s’il était venu réaffirmer la volonté française d’avancer dans le projet en privilégiant le partenariat transfrontalier, le ministre Mercier a également exprimé sa gratitude au Grand-duché pour sa contribution au financement de la route accédant au site côté français. Et il n’a pas manqué de faire part de son espoir que le projet bénéficiera de l’aide d’une UE qui accorde aux projets transfrontaliers une grande importance. Des espoirs que les déclarations de Jean-Marie Halsdorf, qui a rappelé que les fonds de l’UE dévolus à la coopération transfrontalière avaient été doublés pour la période 2007-2013, sont venues conforter.