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Economie, finances et monnaie - Emploi et politique sociale
Les syndicats OGBL et LCGB revendiquent à la veille du Conseil européen un niveau élevé de dépenses publiques pour stimuler la croissance et un renforcement du pilotage des politiques économiques
10-02-2010


SececDans un communiqué publié le 10 février 2010, le Secrétariat européen commun de l’OGBL et du LCGB constate qu’à l’invitation de Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, "les 27 se réuniront ce jeudi 11 février à Bruxelles pour entamer une discussion de fond sur la situation de l’économie européenne. L’échec de l’agenda de Lisbonne, qui ambitionnait de faire de l’UE 'l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde', impose un changement de stratégie. Dans une lettre aux dirigeants européens, Herman Van Rompuy constate que le taux de croissance structurel n’est pas assez élevé pour maintenir le modèle social européen. Il souligne également la nécessité d’'agir ensemble pour aider à préserver le mode de vie européen'."

L’OGBL et le LCGB "saluent l’ambition de M. Van Rompuy de redéfinir le modèle de croissance économique de l’UE pour assurer une croissance structurelle durable."

Dans une lettre commune envoyée au Premier ministre Jean-Claude Juncker, les deux syndicats ont présenté leurs attentes en vue du sommet du 11 février à Bruxelles.

Dans cette lettre, l’OGBL et le LCGB se montrent extrêmement inquiets à l’idée que les gouvernements abandonnent prématurément les mesures de stimulation prises au début de la crise et qu’une action hâtive dans ce sens retarde encore le retour à la croissance et entraîne une nouvelle hausse du chômage.

Les deux syndicats pensent que les gouvernements européens doivent maintenir un niveau élevé de dépenses publiques afin d’encourager la croissance et, dans le cadre d’un Plan de Relance élargi pour l’UE, injecter 1 % supplémentaire de leur PIB pour stimuler la création d’emplois. Ceci est selon eux surtout important pour les jeunes particulièrement touchés par le manque de perspective de travail.

 L’OGBL et le LCGB plaident aussi pour un renforcement du pilotage des politiques économiques. Ils demandent une réglementation efficace des marchés financiers de manière telle que, plus jamais, un si petit nombre ne puisse infliger autant de dégât pour autant de personnes. Dans ce cadre ils espèrent qu’un consensus sera trouvé sur l’introduction d’une taxe financière sur les transactions financières. De même, les primes dans le secteur financier devraient selon eux être réduites ou lourdement taxées.

L’OGBL et le LCGB espèrent que le gouvernement luxembourgeois soutiendra leurs propos lors du sommet à Bruxelles et demandera des garanties pour l’emploi et la protection sociale.