Principaux portails publics  |     | 

Emploi et politique sociale
La Confédération européenne des syndicats adresse ses revendications en vue du Conseil européen des 25 et 26 mars 2010
24-03-2010


CES/ETUCA la veille du Conseil européen des 25 et 26 mars 2010, au cours duquel les chefs d’Etat et de gouvernement vont notamment approuver le cadre général de la nouvelle stratégie de l’UE pour la croissance et l’emploi et faire le point sur les efforts que l’UE déploie en ce moment pour faire face à la crise, la Confédération européenne des syndicats (CES), a fait part de ses revendications. Des revendications relayées et soutenues par le Secrétariat européen commun des syndicats luxembourgeois OGBL et LCGB (SECEC).

Dans sa résolution adressée au sommet du Conseil européen, la CES insiste sur la nécessité d’élaborer un nouveau plan de relance de l’UE, équivalant à 1 % du PIB européen, afin d’aider les chômeurs à retrouver un emploi, et en particulier lutter contre le chômage des jeunes.

De même, la CES juge primordial d’introduire des mesures spécifiques destinées à aider les économies sinistrées, telles que la Grèce, à réduire les taux auxquels elles peuvent emprunter, à soutenir leurs systèmes sociaux et à s’attaquer aux problèmes de fraude fiscale et aux opérations comptables inacceptables de certaines banques.

Les syndicats européens incitent par ailleurs vivement les responsables politiques à instaurer de nouvelles sources de financement communautaire direct ou coordonné, telles que l’imposition sur les transactions financières et des impôts sur les primes dans le secteur financier.

En ce qui concerne la stratégie 2020 de l’UE, les syndicats européens souhaitent un engagement pour l’égalité – salaire égal pour travail égal, imposition équitable et progressive, égalité des chances.

De même, l’UE devrait, selon la CES, veiller à mettre en place un Protocole de progrès social européen, dont l’objectif est d’assurer un meilleur équilibre entre le marché unique et les droits sociaux.

Le 23 mars dernier la CES a rencontré le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, pour insister sur la nécessité de mettre l’emploi au cœur des priorités, d’avoir un secteur public solide, de maintenir les dépenses sociales, et de combattre contre la spéculation financière.

En outre, la CES a mis en garde contre des allégations selon lesquelles le secteur public est un frein à l’économie. Selon John Monks, secrétaire général de la CES, "la privatisation des services publics et la dérégulation des marchés de l’emploi et des marchés financiers nous ont plongés dans la crise : appliquer les mêmes politiques néolibérales que par le passé serait courir tout droit vers un nouveau désastre économique".