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Recherche et société de l'information
François Biltgen salue l'agenda numérique de la Commission européenne
20-05-2010


L'Agenda numérique pour l'EuropeLe 19 mai 2010, la Commission européenne a présenté son plan d’action numérique "destiné à accroître la prospérité et la qualité de vie en Europe". Selon la Commission, cette stratégie devrait permettre de contribuer notablement à la croissance économique de l'Union européenne et de faire profiter tous les secteurs de la société des avantages de l'ère numérique. L'agenda numérique représente le programme de travail de la Commission européenne pour les cinq années à venir et fixe les grandes orientations dans le domaine numérique. Il vise notamment à doter les citoyens européens d'un accès au haut débit, de créer un marché unique du numérique et de développer la recherche et l'innovation.

Le ministre des Communications et des Médias, François Biltgen, se félicite du fait que la stratégie nationale pour le développement des réseaux à ultra-haut débit répond plus que pleinement aux objectifs de l'agenda numérique de la Commission européenne. En effet, la stratégie nationale est encore plus ambitieuse, et ce aussi bien en termes de couverture et de vitesse que de délais, ainsi que l’a tenu à souligner le ministre dans un communiqué daté du 20 mai 2010. Alors que la Commission vise à atteindre un débit de 100 Mbps pour 50 % des citoyens européens en 2020, le Luxembourg tend à un débit de 1 Gbps pour l'ensemble de sa population à l'horizon 2020.

"L'extension des réseaux à ultra-haut débit est primordial non seulement pour l'économie en tant que moteur de la croissance, mais également pour réduire l'exclusion sociale et promouvoir les services en ligne", a déclaré le ministre. Il a également souligné l'importance d'un véritable marché intérieur du numérique, crucial pour un petit pays comme le Luxembourg, notant que "le Luxembourg s'engage depuis longtemps en faveur de la libre circulation des contenus en ligne, car il faut que les produits et services achetés en ligne soient accessibles et livrés au Luxembourg aux mêmes conditions qu'ailleurs dans l'Union européenne".

Par ailleurs, la sécurité et la confiance dans le monde numérique constituent d'autres objectifs de l'agenda. Dans ce contexte, François Biltgen a aussi insisté sur l’importance de la recherche dans ce domaine et la mise en place en 2009 déjà du centre interdisciplinaire pour la sécurité, la fiabilité et la confiance auprès de l'Université du Luxembourg.

Le ministre a conclu que "les efforts récents du Luxembourg s'insèrent en droite ligne des défis identifiés maintenant par la Commission. Le Luxembourg va poursuivre ces efforts pour contribuer activement à la mise en œuvre de l'agenda numérique".

La stratégie numérique de la Commission européenne

La mise en œuvre de l'ambitieuse stratégie numérique pour l'Europe dévoilée le 19 mai 2010 par la Commission européenne devrait permettre de contribuer notablement à la croissance économique de l'UE et de faire profiter tous les secteurs de la société des avantages de l'ère numérique. Selon la Commission, la moitié des gains de productivité réalisés dans l'UE au cours des 15 dernières années étaient dus aux technologies de l'information et des communications et cette tendance est susceptible de se renforcer.

La stratégie décrit sept domaines d’action prioritaires: créer un marché unique numérique, accroître l'interopérabilité, renforcer la sécurité de l'internet et la confiance des utilisateurs, permettre un accès plus rapide à l'internet, augmenter les investissements dans la recherche et le développement, améliorer les compétences numériques et l'intégration, et utiliser les technologies de l'information et des communications pour relever les défis auxquels la société doit faire face, tels que le changement climatique et le vieillissement de la population. Au nombre des avantages attendus, on peut citer la simplification des paiements et de la facturation électroniques, le déploiement rapide de systèmes de télémédecine et le développement d'appareils d'éclairage plus sobres en énergie. Dans ces sept domaines, la stratégie numérique prévoit quelque 100 mesures de suivi, dont 31 seraient de nature législative. La stratégie numérique pour l'Europe est la première des sept initiatives phares prises dans le cadre de la stratégie Europe 2020 – Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive.

Sept objectifs

Un nouveau marché unique permettant de bénéficier des avantages de l'ère numérique

D'après la Commission, les Européens doivent pouvoir bénéficier des services commerciaux et des contenus culturels par-delà les frontières. Cependant, les marchés en ligne sont encore séparés par des barrières qui gênent l'accès à des services de télécommunications, des contenus et des services numériques paneuropéens. Aujourd'hui, aux États-Unis, il y a quatre fois plus de téléchargements de musique qu'en Europe qui pâtit du manque d'offres légales et du cloisonnement des marchés. La Commission compte ouvrir l'accès au contenu en ligne légal en simplifiant l'acquittement et la gestion des droits d'auteur et l'octroi de licences transnationales. Parmi les autres actions figurent des mesures destinées à faciliter les paiements et la facturation électroniques et à simplifier le règlement des litiges en ligne.

Améliorer la normalisation et l'interopérabilité dans le domaine des TIC

La Commission déclare dans son plan d'action : "Pour pouvoir créer, combiner et innover, il faut disposer de produits et de services TIC ouverts et interopérables".

Renforcer la confiance et la sécurité

"Les Européens n'adopteront pas une technologie à laquelle ils ne font pas confiance – ils doivent se sentir en confiance et en sécurité lorsqu'ils utilisent des outils en ligne", estime la Commission. Par conséquent, elle pense qu'il faut, notamment, mieux coordonner les réactions au niveau européen en cas d'attaque informatique et renforcer les règles relatives à la protection des données personnelles. Des mesures pouvant obliger les opérateurs de sites web à informer leurs utilisateurs d'éventuelles atteintes à la sécurité de leurs données personnelles peuvent aussi être envisagées.

Améliorer l'accès des Européens à l'internet rapide et ultrarapide

L'objectif fixé, pour 2020, est l'accès à l'internet à une vitesse d'au moins 30 Mbps pour tous les Européens, avec des connexions internet de plus de 100 Mbps pour la moitié des ménages. Aujourd'hui, seuls 1 % des Européens disposent d'une connexion internet à haut débit par fibre optique, contre 12 % des Japonais et 15 % des Sud-Coréens. Pour la Commission, "nous avons absolument besoin d'un internet très rapide pour que l'économie connaisse une forte croissance, pour créer des emplois et de la prospérité et pour faire en sorte que les Européens puissent accéder au contenu et aux services qu'ils désirent". La Commission étudiera, notamment, les possibilités d'attirer des capitaux pour les investissements dans le haut débit grâce à des mécanismes de rehaussement du crédit et encouragera les investissements dans les réseaux à fibre optique.

Stimuler la recherche de pointe et l’innovation

D’après la Commission, l'Europe doit investir davantage dans la R&D et faire en sorte que les meilleures idées soient développées et mises sur le marché. La stratégie numérique vise notamment à dégager des investissements privés grâce aux fonds régionaux européens et à augmenter le financement de la recherche dans l'UE afin que l'Europe puisse réellement concurrencer ses rivaux, voire les surpasser. Le montant consacré à la recherche sur les TIC par l'UE représente moins de la moitié des investissements réalisés par les États-Unis dans ce domaine (37 milliards d'euros contre 88 milliards d'euros en 2007).

Doter tous les Européens de compétences numériques et leur donner accès à des services en ligne

Si plus de la moitié des Européens (250 millions) utilisent l'internet quotidiennement, en revanche, 30 % ne s'en sont jamais servis. La Commission pense que tous les Européens, quels que soient leur âge et leur origine sociale, doivent pouvoir disposer des connaissances et des compétences nécessaires pour entrer dans l'ère numérique, à l'heure où le commerce, l'accès à l'administration publique et aux services sociaux et de santé, l'apprentissage et la vie politique se font de plus en plus en ligne.

Libérer le potentiel des TIC pour en faire bénéficier la société

Selon la Commission, il faut investir dans une utilisation intelligente de la technologie et dans l'exploitation des informations pour trouver des solutions permettant de réduire la consommation d'énergie, d'aider les personnes âgées, de responsabiliser les patients et d'améliorer l'accès des handicapés aux outils numériques. L'un des objectifs serait de faire en sorte que les patients puissent, d'ici à 2015, avoir accès à leur dossier médical électronique où qu'ils se trouvent dans l'UE. La mise en œuvre de la stratégie devrait aussi permettre de stimuler les technologies d'économie d'énergie fondées sur les TIC, telles que celle de l'éclairage SSL, qui consomme 70 % de moins que les systèmes d'éclairage classiques.

Faire fructifier la stratégie numérique pour l'Europe

"Le plus ardu est désormais de faire en sorte que les mesures nécessaires à la réalisation des objectifs précités soient rapidement adoptées et mises en œuvre", a souligné la Commission dans son communiqué daté du 19 mai 2010. Et de conclure qu’un certain nombre de commissaires collaboreront avec les institutions de l'UE et les parties intéressées pour que la stratégie numérique devienne une réalité.