Principaux portails publics  |     | 

Éducation, formation et jeunesse - Emploi et politique sociale
Les Journées européennes des Lycéens 2010 se sont déroulées sous le signe de la lutte contre la pauvreté et de l'exclusion sociale
05-05-2010


Journées européennes des LycéensLe groupe de travail "Education et Formation", créé pour assurer le lancement et la coordination d’activités relatives à l’éducation et la formation au niveau de la Grande Région, organise depuis quatre ans des "Journées européennes des Lycéens". Ces journées sont organisées en alternance par les régions partenaires, à savoir l’Alsace, la Champagne-Ardenne, la Lorraine, la Communauté française de Belgique, le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre. Les activités proposées lors de ces rencontres ont notamment pour objectif de permettre, en dehors de l’apprentissage formel, à des jeunes de 15 à 18 ans provenant de chacune de ces régions, de se rencontrer, d’avoir des échanges, de réfléchir et de s’exprimer sur des thèmes qui leur sont proposés.

85 lycéens se sont ainsi retrouvés du 24 au 26 mars 2010 au Luxembourg pour la 5e édition des "Journées européennes des Lycéens" qui portait sur le thème de l’année européenne 2010: la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. "Nous avons choisi un thème européen", a expliqué Edmée Besch du Ministère de l’Education nationale lors d’une conférence de presse le 5 mai 2010. "Mais nous avons aussi voulu aborder le volet de l’image du Luxembourg en tant que Pays de Cocagne et nous avons voulu monter qu’il existe également des problèmes ici", a-t-elle expliqué.

2010, Année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion socialeSelon les responsables du projet, c’est notamment l’enseignement qui peut aider à prendre conscience de ces problèmes. Dans ce contexte, Brigitte Weinandy du Ministère de la Famille a tenu à préciser que le taux de risque de pauvreté des jeunes âgés de moins de 18 ans s’élève à 20 %. Elle a donc fait un appel aux jeunes pour qu’ils se rendent compte de l’importance de l’enseignement, considérant que le taux de pauvreté des personnes ayant terminé le premier cycle de l’enseignement secondaire s’élève à 17 %, celui des personnes ayant terminé le deuxième cycle à 9 %, et celui des personnes ayant terminé l’enseignement supérieur à 6 %. Pour elle, il importe donc de donner aux jeunes "le meilleur enseignement possible".

Comme l’a précisé Mike Engel du Ministère de l’Education nationale, les journées se sont déroulées à l’auberge de jeunesse de Luxembourg et ont été rythmées d’animations, de la sensibilisation et de présentations en séances plénières, de travaux en commun et en groupes restreints ainsi que de temps libre permettant de faire connaissance du "voisin". La rencontre permettait notamment aux jeunes de la Grande Région souhaitant s’engager plus activement dans la vie lycéenne d’aborder les différents aspects, formes et niveaux de la pauvreté et de l’exclusion sociale et de s’échanger sur la manière dont ils peuvent intervenir à ce sujet dans leurs écoles ou familles. Elle leur permettait également de regarder la thématique d’une autre perspective et de remettre en question les idées reçues sur les personnes en difficultés sociales.

Weinandy,Engel,BeschLe deuxième jour de la rencontre, les jeunes ont visité des associations aidant des personnes en difficultés, comme "Solidarité Jeunes", "Jugend an Drogenhëllef", "Home Don Bosco", "Centre de formation pour familles monoparentales", "Foyer de nuit Ulysse et Centre de jour Téistuff", "Vollékskichen" et "Stëmm vun der Strooss", a précisé Mike Engel. Le jour suivant, ils se sont de nouveau réunis pour proposer des initiatives de sensibilisation et d’aide aux personnes concernées. Voici quelques idées: intervention d'associations caritatives dans les lycées pour sensibiliser les jeunes à la pauvreté et à l'exclusion sociale, vente de gâteaux dans les écoles pour récolter des dons, collecte de vêtements dans les lycées, incitation au bénévolat dans les lycées, introduction d’uniformes dans les lycées permettant de lisser les différences sociales entre les élèves, abolition du minerval et proposition de cours d'appui gratuits dans les lycées.

Plutôt que de présenter une résolution aux responsables politiques nationaux ou européens, "qui semblent tellement loin de la vie des jeunes", l’idée était de réaliser ces propositions dans la vie quotidienne. Brigitte Weindandy espère que les jeunes ayant participé à l’édition 2010 des Journées européennes des Lycéens pourront jouer le rôle de multiplicateur et réaliser des actions concrètes dans leurs écoles. Les responsables du projet vont recontacter leurs partenaires de la Grande Région dans quelques semaines pour faire le suivi de la rencontre et voir si quelques unes des propositions ont pu être mises en pratique.