Ce projet compte parmi les 8 projets ayant un partenaire luxembourgeois qui sont cofinancés dans le cadre du programme Interreg IV B. Depuis le début de la période 2007-2013, plus de 2,2 millions d’euros provenant du FEDER ont donc été investi au Luxembourg dans ces 8 projets.
Le projet + Composites est pour sa part doté d’un budget total de presque 5 millions d’euros dont près d’un million pour la partie luxembourgeoise. Le FEDER contribue à hauteur de 50 %.
Réunis à Luxembourg le 27 mai 2010 pour le lancement du projet européen + Composites, 12 partenaires venus de Lorraine, de Sarre, de Wallonie, du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie ont, sous la houlette du Centre de Recherche Public Henri Tudor, entamé leurs travaux en vue de faciliter le transfert de technologie des entreprises vers les matériaux composites.
Ce projet, qui sera piloté par le CRP Henri Tudor, est cofinancé à hauteur de 50 % par le Fonds européen de développement régional (FEDER) dans le cadre du programme INTERREG IV B NWE .
Le projet, d’une durée de quatre ans, vise à renforcer l’innovation et le transfert de technologie dans les entreprises de l’Europe du Nord-Ouest pour les accompagner dans la profonde mutation industrielle qui se dessine avec l’arrivée des matériaux composites. Il semble donc s’inscrire très naturellement dans les priorités de ce programme qui entend notamment promouvoir l’innovation en facilitant la capitalisation, la mise en réseau d’acteurs ainsi que le transfert de connaissances et de technologies.
Un matériau composite est, comme n’a pas manqué de le rappeler en quelques mots Marc Lemmer, le directeur du CRP Henri Tudor, un mélange de matériaux aux propriétés physiques, chimiques et mécaniques très différentes. Le composite est donc doté des propriétés de chacun des matériaux le composant mais aussi de propriétés particulières. Le bois, le béton ou l’asphalte sont des exemples courants de matériaux composites. La combinaison d’un minimum de poids et d’un maximum de résistance compte ainsi parmi les qualités les plus recherchées pour des applications aussi variées que le fuselage des avions, les satellites, l’industrie automobile, les sports, les écotechnologies ou encore la médecine.
Ce qui a motivé les porteurs de projet, c’est la nécessité de favoriser la mutation technologique des PME de la région en favorisant le transfert des technologies dans le domaine des matériaux composites. Et il est évident que le projet devrait contribuer ainsi à la mutation et la diversification industrielles du Luxembourg et de la région. Car comme le souligne Marc Lemmer, cette mutation se fera par les bonds technologiques que sauront entreprendre les petites structures.
Pour ce faire, un consortium de partenaires très complémentaires a été constitué. Il comporte ainsi les "centres d’excellence technologique" dans le domaine des matériaux composites, à savoir des laboratoires universitaires et de grandes écoles d’ingénieurs, des lycées, des centres techniques privés, des pôles de compétitivité et des clusters ayant développé des compétences reconnues dans les matériaux composites.
Mais il s’agira de travailler au plus près avec des acteurs de terrain qui sont en contact permanent avec les PME de la région, comme les chambres de commerce et d’industrie ou même des réseau d’industriels. Car l’objectif est de cibler les PME, tant celles qui se sont déjà lancées dans l’aventure de l’innovation et qu’il faut accompagner dans leur évolution que celles qui sont encore novices en la matière.
Les secteurs ciblés par ce projet qui va se concentrer sur les composites à base polymérique sont l’industrie du transport (aéronautique, automobile, ferroviaire) et les biens d’équipement. Deux secteurs particulièrement concernés par les mutations technologiques et qui ont cependant des activités très diverses, ce qui devrait permettre des échanges en matière de transfert d’expertise, comme n’a pas manqué de le souligner Valérie Toniazzo du CRP Henri Tudor.
Les partenaires du projet se sont entendus, à l’issue de leur réunion de lancement (ou "kick-off meeting"), sur quatre axes opérationnels. L’information étant la clef de tout, ils vont ainsi se concentrer sur l’intelligence économique et stratégique en procédant à un travail de veille systématique et en s’efforçant de capitaliser l’information pour la livrer, sur le site Internet du projet, de façon utilisable par les PME. La formation des entreprises constituera le second axe majeur de leurs efforts et il s’agira dans ce cadre de proposer, en fonction des besoins identifiés, des modules de formation continue adaptés. L’idée est de constituer une sorte de campus interactif spécialisé.
La sensibilisation des entreprises et l’accompagnement vers le transfert de technologies, qui est en quelque sorte la colonne vertébrale du projet, va se faire par des campagnes de presse, l’organisation d’événements et de réunions d’informations locales, des visites d’études tant dans les entreprises que dans les centres de recherche ou encore des entretiens individuels avec les entreprises sont donc prévus. Enfin, un club d’affaires internationales sera créé, ce qui permettra de mettre en réseau les entreprises et leurs compétences industrielles et techniques.
Les objectifs du projet sont ambitieux : 1000 PME devraient en bénéficier directement, 15 à 25 devraient initier une mutation technologique suite au projet tandis que les cours en ligne et le club d’affaires devraient être pérennisés. Il s’agira aussi de créer une agence transnationale à but non lucratif dédiée à la promotion des matériaux composites, un bureau de conseil au service des PME de la région en quelque sorte.
CENAERO, le Centre Spatial de Liège, l’Université Catholique de Louvain (UCL) , Multitel , SIRRIS, la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aisne (CCI), le Greta de Laon, la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine (CRCI), l’APAF, le CREPIM, le Leibnitz Institut für neue Materialien (INM) et le CRP Henri Tudor