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Traités et Affaires institutionnelles
L’annonce de la démission de Horst Köhler est, aux yeux de Jean-Claude Juncker, "une mauvaise nouvelle tant pour l’Allemagne que pour l’Europe"
01-06-2010


Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a fait part, le 1er juin 2010, de son "incompréhension" et de son "effroi" à l’annonce, la veille, de la démission du président allemand Horst Köhler.

Interrogé par le journaliste allemand Thomas Meyerhöfer sur les ondes de la Bayerische Rundfunk, Jean-Claude Juncker a déclaré tenir cette démission comme un acte "incompréhensible sur le plan intérieur" et comme un "acte mauvais sur le plan extérieur". Horst Köhler et Jean-Claude JUncker lors de la visite du président allemand à Luxembourg en juin 2005

Pour le Premier ministre luxembourgeois, le président allemand, qui avait pour mission "de veiller à l’harmonie intérieure et à la cohérence extérieure", s’était acquitté de ses tâches et il considère donc sa décision comme "une perte pour l’Allemagne mais aussi pour le processus d’intégration européenne".

Horst Köhler était en effet "toujours pour que l’approfondissement de l’intégration européenne se fasse là où il devait se faire et surtout en matière de coordination des politiques économiques et de régulation des marchés financiers", regrette Jean-Claude Juncker.

"La démission du président Köhler arrive à un moment où il serait nécessaire qu’un maximum de stabilité institutionnelle règne au sein du plus grand pays de la zone euro", a expliqué plus avant le chef de file de l’Eurogroupe qui répondait aux questions de Pierre Reyland dans le journal de la radio RTL Lëtzebuerg.

Jean-Claude Juncker n’a d’ailleurs pas manqué de souligner les compétences de Horst Köhler qui, en tant qu’ancien directeur du FMI, était "un bon conseiller en matière monétaire pour le gouvernement allemand et au-delà, pour tous les gouvernements de la zone euro".

L’annonce de sa démission est donc à ses yeux "une mauvaise nouvelle tant pour l’Allemagne que pour l’Europe".