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Entreprises et industrie
Une étude de la Commission européenne montre que les PME présentes sur la scène internationale obtiennent de meilleurs résultats
06-07-2010


Selon une étude de la Commission européenne publiée le 6 juillet 2010, 25 % des petites et moyennes entreprises (PME) de l’UE 27 exportent ou ont exporté à un moment donné au cours des trois dernières années.

Les PME opérant sur le plan international font état d’une croissance de l’emploi de 7 %, contre 1 % pour lesInternationalisation des PME entreprises sans aucune activité internationale. En outre, internationalisation et innovation sont étroitement liées : 26 % des PME internationales ont présenté des produits ou des services nouveaux pour leur secteur dans leur pays, alors que seules 8 % des autres petites entreprises en ont fait autant.

Toutefois, les activités internationales visent principalement les autres pays du marché intérieur et seules 13 % environ des PME de l’UE prennent part à des marchés extérieurs à l’UE. À l’échelle internationale, les entreprises européennes sont plus actives que les PME américaines ou japonaises.

Il ne s’agit là que d’une partie des constatations de l’étude sur l’internationalisation des PME européennes, qui établit une carte du niveau d’internationalisation des PME européennes et met en évidence les principaux obstacles et avantages de l’internationalisation.

Le Luxembourg est dans le top 5 des pays dont les PME ont le plus fort taux d’internationalisation

L’étude passe en revue 26 secteurs distincts. Le pourcentage de PME internationalisées le plus élevé est enregistré dans les secteurs du commerce de gros, de l’industrie minière, de l’industrie manufacturière et du commerce de véhicules automobiles. Dans la catégorie des services, le secteur de la recherche affiche d’excellents résultats. Les secteurs d’activité présentant les plus fortes proportions de PME exportatrices sont l’industrie minière (58 %), l’industrie manufacturière (56 %), le commerce de gros (54 %), la recherche (54 %), le commerce de véhicules automobiles (53 %), la location (39 %) et le transport et la communication (39 %).

Les exportations directes concernent plus de 25 % des PME luxembourgeoises, ce qui place le Grande-Duché juste au-dessus de la moyenne européenne pour ce type d’internationalisation. Les importations directes concernent pour leur part près de la moitié des PME du Luxembourg alors que la moyenne européenne est de 29 %.

Le Luxembourg se distingue de façon très nette puisque près de 55 % de ses PME sont concernées soit par des investissements directs étrangers, soit par une coopération technique ou encore par une relation de sous-traitance avec l’étranger. Des chiffres qui ne surprennent pas au vu de l’importance des IDE au Luxembourg.

Le Grand-Duché se retrouve ainsi dans le top 5 des pays dont les PME sont les plus internationalisées, juste derrière la Grèce, Malte, l’Estonie et Chypre.

Les constatations les plus édifiantes de l’étude

  • 25 % des PME de l’UE 27 exportent ou ont exporté à un moment donné au cours des trois dernières années.
  • Les pays partenaires sont principalement d’autres pays de l’UE — 76 % de l’ensemble des PME exportatrices sont tournées vers le marché intérieur.
  • Il existe un lien direct entre le niveau de l’internationalisation et la taille de l’entreprise. Plus la PME est grande, plus elle est internationalisée.
  • Il existe une corrélation négative entre le nombre d’habitants du pays d’origine de la PME et son niveau d’activité internationale. Plus un pays est petit, plus ses PME sont par conséquent internationalisées.

Les PME présentes sur la scène internationale obtiennent de meilleurs résultats

  • Les PME internationales créent davantage d’emplois: les PME opérant sur le plan international font état d’une croissance de l’emploi de 7 %, contre seulement 1 % pour les PME sans aucune activité internationale.
  • Les PME internationales sont plus innovantes: 26 % des PME opérant sur le plan international ont présenté des produits ou des services nouveaux pour leur secteur dans leur pays; pour les autres PME, ce taux n’est que de 8 %.
  • L’importation est un tremplin pour l’exportation: les PME qui sont à la fois importatrices et exportatrices ont commencé deux fois plus souvent par l’importation (39 %) que par l’exportation (18 %).
  • La plupart des PME ignorent l’existence de l’aide publique: seules 16 % d’entre elles connaissent les programmes d’aide publique à l’internationalisation et seul un petit nombre y a recours.
  • Les PME européennes sont plus actives que les PME américaines ou japonaises sur la scène internationale. Globalement, les entreprises européennes sont plus actives que leurs homologues au Japon ou aux États Unis et obtiennent de meilleurs résultats, même si l’on tient compte uniquement des exportations extra UE.

Recommandations pour une politique d’aide en faveur des PME

  • Il y a lieu d’encourager la sensibilisation et le recours aux programmes d’aide publique.
  • Il faut faciliter l’accès des microentreprises aux mesures d’aide : ce sont elles qui ont le plus besoin des programmes d’aide et qui en tireraient le plus profit.
  • Innovation et internationalisation sont étroitement liées. Cela indique clairement qu’il convient de coordonner les décisions politiques visant à stimuler l’innovation et l’internationalisation, voire de fusionner les services chargés de mettre en œuvre ces deux types de mesures.
  • L’importation est un tremplin pour l’exportation. Les programmes d’aide publique doivent en tenir compte.

Contexte

Cette étude a pour objectif de fournir une vue d’ensemble actualisée et complète du niveau d’internationalisation des PME européennes. Ses données et ses conclusions reposent sur une enquête menée au cours du printemps 2009 auprès de 9 480 PME dans 33 pays européens. L’étude analyse toutes les activités qui inscrivent les PME dans une relation commerciale sérieuse avec un partenaire étranger: exportations, importations, investissements directs étrangers, sous traitance internationale et coopération technique internationale. Les résultats permettent de brosser un tableau détaillé de la situation par pays, par taille des PME (micro, petite, moyenne) et par secteur (26 groupements sectoriels distincts ont été passés en revue).