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Emploi et politique sociale
La Confédération européenne des syndicats a mobilisé des dizaines de milliers de manifestants à Bruxelles pour dire "non" aux mesures d’austérité
29-09-2010


Des dizaines de milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour dire "non" aux mesures d’austérité qui sévissent en Europe."Non à l'austérité", tel était le message de la Confédération européenne des syndicats lors de l'euro-manifestation du 29 septembre 2010 à Bruxelles

Ainsi, le 29 septembre 2010, entre 56 000 et 100 000 personnes auraient, selon les chiffres donnés respectivement par la police et les syndicats, parcouru les rues de Bruxelles.

Parmi eux, plus de 700 syndicalistes étaient venus du Luxembourg pour témoigner de leur engagement pour une croissance durable et une priorité donnée à l’emploi.Ils avaient répondu à l'appel du Secrétariat européen commun (SECEC) de l'OGBL et du LCGB qui représente les syndicats représentatifs du Luxembourg auprès de la CES. Des manifestations ont eu lieu aussi dans d’autres villes européennes.

L’objectif de cette journée d’action européenne ? Interpeller les responsables européens sur l’emploi et la croissance qui ne doivent pas "être sacrifiés au nom de l’austérité".

"La crise financière a plongé l'Europe dans la pire situation que nous ayons eu à connaître depuis les années 1930. 23 millions de chômeurs en Europe, des millions de citoyens européens qui sont fragilisés, précarisés et une tension sociale qui grandit un peu partout", c’est ainsi que le LCGB décrit la situation avant de regretter que "la seule réponse des gouvernements européens est d'adopter des mesures d'austérité qui vont également affecter la solidarité sociale et la croissance".

Les syndicats ont donc appelé à "une Europe plus sociale" et ils ont notamment insisté sur la nécessité de soutenir les jeunes générations afin qu’elles n’aient pas à assumer les coûts de la crise financière et économique.

Pour John Monks, secrétaire général de la CES, "il est encore temps de changer d’orientation et de ne pas faire le choix de l’austérité". Comme il l'a déclaré, "les mesures d’austérité en sont au stade de la décision et leur application aura des effets désastreux sur les individus et sur l’économie dès que les effets se feront sentir, c’est à dire, probablement dès cet hiver". Le représentant syndical appelle plutôt à orienter les dépenses publiques vers l’investissement notamment dans l’emploi des jeunes, mais aussi dans des politiques industrielles, dans l’économie verte, dans tout ce qui peut contribuer à une croissance durable.

La CES a par ailleurs défendu l’introduction d’une taxe européenne sur les transactions européennes pour réunir les fonds destinés à financer les mesures de relance et pour faire face aux activités purement spéculatives.