Le député ADR Fernand Kartheiser a posé au ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, une question parlementaire au sujet des actions envisagées par le Luxembourg en faveur de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une femme iranienne condamnée à mort par lapidation par la justice de son pays pour adultère et meurtre de son mari.
Dans sa réponse, Jean Asselborn signale d’emblée que "le Luxembourg s'oppose à toute forme de torture et de peine capitale, indépendamment des circonstances." Cette position a été communiquée directement par Jean Asselborn à son homologue iranien, Manoucher Mottaki, quand celui-ci s'était rendu au Luxembourg le 3 juin 2010, pour une visite de travail. Jean Asselborn avait remis à cette occasion une liste de six personnes condamnées à mort et avait plaidé "pour que leur peine capitale soit commuée et qu'ils soient rejugés au cours d'un procès équitable et transparent en ligne avec le droit international."
En ce qui concerne le cas spécifique de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, Jean Asselborn renvoie à "plusieurs démarches de la part de l'UE » : "Le 6 juillet 2010, le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Madame Catherine Ashton, a déjà appelé les autorités iraniennes à se conformer à leurs obligations internationales en matière de droits de l'homme et à renoncer d'appliquer la peine de mort à Madame Mohammadi-Ashtiani. Lorsque les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réuniront les 10 et 11 septembre à Bruxelles, j'ai l'intention d'intervenir en faveur de Mme Mohammadi-Ashtiani en me ralliant à la proposition du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner qui souhaite que le Conseil européen relance ses travaux sur les questions de droits de l'homme pour prendre de nouvelles mesures contre tous ceux qui en Iran ont organisé la répression."