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Stratégie numérique - Télécommunications
Une étude sur les communications électroniques auprès des ménages européens montre que l’accès au téléphone couvre toute l’UE, que l’accès à Internet augmente et que la télévision est quasi omniprésente
14-10-2010


Depuis l'ouverture complète des marchés des communications électroniques de l'UE en 1998, la consommation des produits et services par les ménages et par les individus européens a évolué de manière considérable. Entraînés par le progrès technologique et la concurrence, les opérateurs de réseaux fixes et sans fil ont investi dans des infrastructures de réseau numérique nouvelles et innovantes, ce qui a changé la façon dont les Européens accèdent aux réseaux publics de communications électroniques et utilisent les services mis à leur disposition.

Dans ce contexte, la Direction générale de la société de l'information et des médias de la Commission européenne a réalisé un sondage  - le dernier date de 2008 - auprès de l'opinion publique afin de connaître les tendances sur les marchés des communications électroniques, et afin d’évaluer comment les ménages et les citoyens de l’UE tirent des bénéfices de cet environnement numérique de plus en plus compétitif et innovant..

L’étude sur les communications électroniques auprès des ménages publiée le 13 octobre 2010 aborde les thèmes suivants :

  • Les différents types d’accès téléphoniques à domicile
  • La qualité des services de téléphonie mobile
  • L’utilisation des annuaires
  • La présence d’ordinateurs dans les foyers
  • L’accès à Internet à domicile et la qualité de cette connexion Internet
  • La présence de la télévision et le moyen de transmission
  • Les offres de services combinés et leurs perceptions
  • La confidentialité des données et l’utilisation des sites de réseaux sociaux

La téléphonie

L’étude constate que presque tous les ménages européens ont accès à un téléphone (98 %), au Luxembourg ils sont même 100 %, et les ménages sont plus nombreux à avoir accès à un téléphone mobile (87 %, et même 94 % au Luxembourg).

L’accès au téléphone, qui était déjà largement répandu en hiver 2008 continue à progresser et 98% des ménages européens ont actuellement accès à au moins un téléphone, qu'il s'agisse d’une ligne fixe, d’un téléphone mobile, ou des deux. Les niveaux d’accès sont les plus élevés en Suède, à Malte, au Luxembourg, aux Pays-Bas, à Chypre, au Danemark et en Slovénie où tous les foyers ont accès à au moins un téléphone.

L’accès double (fixe et mobile) est le type d'accès le plus fréquent et est en hausse par rapport à l’hiver 2008 ; en moyenne 62 % des ménages ont un double accès, 85 % au Luxembourg. Cependant, tout comme c’était déjà le cas en hiver 2008, le décalage entre les pays UE15 et les pays NEM12 (les 12 nouveaux Etats membres) est toujours présent, et l’accès double est plus répandu dans les pays UE15 (67 %) que dans les pays NEM12 (38 %).

Le niveau d’accès à la seule téléphonie mobile est resté stable par rapport à l’hiver 2008 – 25 % -, et le taux de pénétration de la téléphonie mobile dans les pays NEM12 (46 %) est plus de deux fois plus élevé que celui dans les pays UE15 (21 %). C’est en République tchèque et en Finlande que les ménages sont les plus nombreux à avoir uniquement accès à la téléphonie mobile ; c'est le cas de sept ménages sur dix. En comparaison, au Luxembourg, seuls 9 % des ménages disposent de la seule téléphonie mobile.

Les ménages ne possédant qu’un accès à la téléphonie fixe (11 % en UE, 6 % au Luxembourg) représentent la proportion de ménages la plus faible de l’UE, et cette proportion a diminué par rapport à l’hiver 2008. Ce déclin montre que les ménages ont de plus en plus accès à la téléphonie mobile et sont donc plus nombreux à passer au double accès.

Environ un citoyen de l’UE sur cinq (UE : 22 %, LU : 25 %),  se sert de son PC pour passer des appels via Internet ; cette proportion est inchangée par rapport à l'hiver 2008. Comme pour le point précédent, ce type de technologie est deux fois plus utilisé dans les pays NEM12 que dans les pays UE15.

L’utilisation des téléphones publics perd du terrain ; seul un répondant sur sept (UE : 15 %, LU : 10 %) ) déclare en avoir utilisé un ne serait-ce qu’une fois, contre un sur cinq (UE 22 %, LU : 12 %) en hiver 2008. Les répondants utilisent principalement les téléphones publics lorsqu’ils rencontrent un problème avec leur téléphone mobile.

L’accès aux ordinateurs et à Internet continue à se développer

L’accès des ménages aux ordinateurs (UE : 64 %, LU : 78 %) ) et à Internet à domicile (UE : 57 %, LU : 74 %) continue de se développer à travers l’Europe ; cependant, le niveau d’accès est loin d’être homogène entre les pays.

En moyenne, le niveau d'accès des ménages à un ordinateur personnel a augmenté de sept points de pourcentage et est maintenant de 64 %.

Cependant, il existe de fortes variations au niveau des pays ; l’accès à un ordinateur personnel est le plus généralisé aux Pays-Bas (92 %), au Danemark (87 %) et en Suède (87 %), et le moins fréquent en Bulgarie (37 %) et en Roumanie (42 %).

Plus de la moitié des ménages de l’UE ont un accès à Internet (UE : 57 %, LU : 74 %). L’accès à Internet a fortement progressé dans tous les pays.

 L’accès haut débit gagne en popularité, et 48 % des ménages – 59 % au Luxembourg -  ont maintenant un accès haut débit, contre 7 % qui ont un accès bas débit.

En moyenne, la plupart des ménages (UE : 62 %, LU : 61 %) passent par une connexion ADSL pour se connecter à Internet. Ils sont, en comparaison, relativement moins nombreux à utiliser le réseau câblé (UE et LU: 15 %) pour se connecter à Internet, deuxième type de connexion le plus cité.

Les ménages qui conservent le bas débit, soit environ 7 % (LU : 8 %) des ménages, le font parce qu’ils sont satisfaits de la vitesse qu’ils obtiennent. Le coût du haut débit (8 % en UE, mais seulement 1 % au Luxembourg) semble être un moindre frein au changement, tout comme le manque d’infrastructures haut débit locales (UE : 16 %, LU : 0 %).

La majorité des utilisateurs d’Internet n’envisagent pas de changer de fournisseur d’accès à court-terme ; parmi les ménages disposant d’une connexion à Internet, 59 % en UE, 78 % au Luxembourg,  n’envisagent pas de changer de fournisseur d’accès à Internet. Le manque d’offres concurrentes au niveau local n’est pas perçu comme un obstacle (4 %).

Même si le taux de pénétration d’Internet est en progression (+8), 43 % des ménages n’ont toujours pas d’accès chez eux, 26 % au Luxembourg. La principale raison de ne pas disposer de connexion à Internet est le manque d'intérêt des membres du ménage (58 %). Cependant, les ménages citent également comme obstacle les divers coûts liés à Internet, même s'ils sont moins nombreux à le faire.

Presque tous les ménages de l’UE ont accès à la télévision (98 %)

En moyenne, 98% des ménages de l’UE – 99 % au Luxembourg -  possèdent une télévision ; le pourcentage le plus bas, 93%, a été enregistré en Finlande.

La façon dont les ménages captent la télévision est en train d’évoluer. Environ un tiers des ménages utilisent une antenne (UE : 34 %, mais LU : seulement 6 %) ou le réseau câblé (UE 30 %, mais LU 63 %) pour recevoir la télévision, mais ces proportions perdent du terrain (respectivement UE : -7, LU : - 8%  et UE : -4, LU : -1).

Le taux d’utilisation de la télévision numérique terrestre a doublé par rapport à l’hiver 2008, et un quart des ménages reçoivent maintenant la télévision par ce moyen (UE : 23 %, LU seulement 5 %, + 3)). Un autre quart passe par un satellite pour recevoir la télévision (UE et LU : 24%).

Enfin…

Les offres de services combinés remportent de plus en plus de succès et un tiers des ménages de l’UE (UE : 38 %, LU : 40 %) souscrivent maintenant à une offre incluant deux services ou plus. La proportion de ménages souscrivant à des offres combinées est dans chaque pays soit sable, soit en hausse ; il n'y a pas de baisse des nombres d'abonnements.

Les offres les plus populaires sont celles qui incluent un accès à Internet ; 57 % (47 % au Luxembourg) des accès à Internet sont fournis par le biais d’offres combinées.

Les inquiétudes concernant la sécurité des données augmentent, et 84 % des citoyens de l’UE veulent être informés si leurs données personnelles ont été perdues, volées, ou altérées de quelque façon que ce soit. Les répondants en Grèce, en Suède, à Chypre, aux Pays-Bas, au Luxembourg et à Malte sont les plus inquiets dans ce domaine (neuf répondants sur dix souhaitent être informés).

Les inquiétudes concernant le mauvais usage des données sur les sites de réseaux sociaux semblent partagées - 45 % de répondants inquiets (LU 49 %) contre 44 % (LU : 40) de non-inquiets). Nous observons cependant un net clivage en fonction de l’âge ; les répondants âgés de moins de 24 ans sont plus nombreux à ne pas être soucieux dans ce domaine, alors que ceux âgés de plus de 40 ans sont plus nombreux à être soucieux.

Les annuaires téléphoniques papier restent davantage utilisés (UE : 66 %, LU : 76 %, mais -13) que les renseignements téléphoniques (UE : 49 %, LU : 42 %,-19) et les annuaires en ligne (UE : 43 %, LU :54 %), mais les annuaires papier comme les renseignements téléphoniques perdent du terrain.

L’utilisation des annuaires en ligne se développe (+3 points de pourcentage par rapport à l’hiver 2008 en UE, + 8 points au Luxembourg), et est nettement plus développée dans les pays UE15 (46 %) que dans les pays NEM12 (28 %).