La société ALLIANZ SE et le think tank bruxellois THE LISBON COUNCIL viennent de publier une nouvelle étude intitulée Euro Monitor. Elle se concentre sur la capacité de chacun des seize Etats membres de la zone euro de développer au niveau national une croissance durable, dépourvue de déséquilibres macroéconomiques, afin de contribuer à la stabilité de la zone euro dans son ensemble. L’Observatoire de la Compétitivité du Luxembourg en rend compte dans une note publiée le 27 octobre 2010.

L'étude est basée sur un tableau de bord construit à partir de quinze indicateurs quantitatifs, répartis en quatre catégories : la soutenabilité des finances publiques ; la compétitivité et la demande interne ; l'emploi, la productivité et l'efficacité de l'utilisation des ressources ; la dette privée et la dette externe.

Le score final attribué à un pays varie entre 1 et 10 : pour chaque indicateur, un score de 1-4 est attribué pour des performances mauvaises, un score de 5-7 pour les performances moyennes et un score de 8-10 pour les bonnes performances. Selon les auteurs de cette étude, une bonne performance nationale dans ces quatre domaines est essentielle pour un pays pour pouvoir s'approprier de la confiance des marchés financiers et pour pouvoir assurer une certaine prospérité aux citoyens.

L'Allemagne mène le classement global dans l'édition 2010 (score global de 7,4), suivie par l'Autriche en deuxième position (7,3) ainsi que le Luxembourg et les Pays-Bas (7,0) qui se retrouvent conjointement en troisième position. L'édition 2010 de l'étude constate cependant qu'actuellement, aucun pays analysé ne se retrouve vraiment en route vers une croissance totalement soutenable et dépourvue de déséquilibres. Treize des seize Etats membres se retrouvent à un stade intermédiaire, affichant même pour la plupart une performance globale relativement médiocre.

De manière générale, le Luxembourg est attesté de bonnes performances en matière de soutenabilité des finances publiques (1^er rang, score de 7,0), excepté pour l'indicateur des dépenses liées au vieillissement de la société pour lequel le pays se situe même en avant-dernière position.

En matière de compétitivité et de demande interne, le Luxembourg se classe en 6^e position globale (score de 7,3). Le Luxembourg affiche, de manière générale, de bonnes performances, mais l'étude fait notamment aussi le constat que le Luxembourg pourrait faire mieux en matière de l'évolution des coûts salariaux unitaires pour laquelle le pays se classe uniquement en 14^e position (score de 3,0). Dans cette deuxième catégorie, le Luxembourg a également perdu 5 rangs dans le classement global depuis 2005.

Pour le volet emploi, productivité et efficacité de l'utilisation des ressources, le Luxembourg se classe en 4^e position globale (score de 6,0). Le Luxembourg affiche de relativement bonnes performances pour cette catégorie, à l'exception de l'évolution de la productivité par emploi (score de 2,0).

Pour la catégorie de la dette privée et de la dette externe, le Luxembourg ne figure pas dans le classement global de l'étude, faute de suffisamment de données nationales disponibles.

Pour conclure, le Luxembourg se classe en 2010 dans le classement global à la même position que pour l'année 2009 (3^e), mais le pays a perdu en 2010 une position par rapport à l'année 2008, où le pays se classait encore 2^e, et deux positions par rapport à 2005, 2006 et 2007 où le pays se classait encore premier.