Androulla Vassiliou, commissaire en charge du Sport, a présenté à cette occasion les futures actions de l’Union européenne dans le domaine du sport. Au vu de la situation budgétaire difficile des États membres pour le moment et au vu de leurs réticences à financer dans l’immédiat un programme sport "européen", la Commissaire a indiqué que pour les années à venir, et d’ici 2014, les États membres ne pourront s’attendre à la mise en œuvre d’un tel programme dans le domaine du sport. D’ici là, il faudra se contenter d’actions préparatoires qui devront ensuite être évaluées afin de mesurer la plus-value apportée par un éventuel programme communautaire "sport".
La Commissaire en a appelé au soutien des ministres des Sports auprès de leur gouvernement respectif. Dans cet ordre d’idées, plusieurs délégations, dont le ministre des Sports Romain Schneider pour le Luxembourg, ont fait part de leur déception de voir un éventuel programme communautaire "sport" reporté à 2014.
En matière de lutte contre le dopage, il a été question de la représentation des autorités publiques et du rôle de l’Union européenne au sein de l’Agence mondiale antidopage (AMA), de la mise en œuvre du Code AMA dans l’UE et du rôle de l’UE dans la lutte internationale contre le dopage.
Dans ce contexte, David Howman (directeur général de l’AMA) a rappelé l’histoire de l’AMA, ses budgets et la place particulière que l’Europe occupe en son sein. Il a rappelé que ce sont les 95 % de sportifs non dopés qu’il faut protéger en leur garantissant leur égalité des chances. L’accent a également été mis sur l’importance des sanctions touchant l’entourage des sportifs.
Plusieurs délégations ont souligné le manque de reconnaissance de l’Europe au sein de l’AMA et ont rappelé la nécessaire coopération et harmonisation européenne pour lutter efficacement contre le dopage.
Le ministre Romain Schneider a rappelé, quant à lui, que le Code mondial antidopage ne constitue qu’un appendice à la convention de l’UNESCO et a notamment soulevé la question de savoir s’il fallait simplement retranscrire au niveau national le Code ou plutôt l’appliquer efficacement. Le ministre Schneider a également fait des propositions concrètes en vue d’assurer une meilleure représentation de l’UE au sein du Conseil de Fondation de l’AMA et a rappelé la nécessaire coordination des positions de l’UE avant les réunions de l’AMA.
En matière d’éducation et de formation dans le sport, il a été question de la reconnaissance des qualifications dans le sport liée au cadre européen de certification (CEC) et des conséquences pour la formation des jeunes de l’arrêt Bernard rendu par la Cour de justice européenne. Il a été rappelé qu’au niveau de l’UE les formations et certifications devront êtres intégrées pour 2012 dans le CEC. Soulignant le besoin d’entraîneurs que connaît le Luxembourg, le ministre Schneider a salué pour sa part ces initiatives qui visent à faciliter la reconnaissance des compétences.
La Présidence belge a présenté le bilan des travaux d’une récente conférence d’experts à Louvain (B) qui a permis de mettre en exergue les diverses bonnes pratiques nationales visant à l’inclusion par le sport des groupes socialement défavorisés.
Dans le contexte de l’année européenne des activités de volontariat pour la promotion de la citoyenneté active qui aura lieu en 2011, de nombreuses délégations, dont celle du Luxembourg, ont souligné le gros volume de travail accompli par le volontariat dans le sport et ont demandé à ce que la Commission traite cet aspect avec toute l’importance qu’il mérite dans sa prochaine communication.