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Développement rural - Tourisme
Le groupe LEADER Miselerland a remis son concept pour le développement du tourisme fluvial dans la vallée de la Moselle à la ministre du Tourisme et au ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural
14-10-2010


SchwebsangeLe tourisme fluvial compte de plus en plus d’adeptes qui recherchent la détente totale en  traversant de merveilleux paysages viticoles au rythme reposant des rivières et canaux.  Mais la concurrence est rude et les revendications en termes de qualité sont élevées. Quelle est la position que revêt actuellement le Miselerland avec ses deux rivières frontalières, la Moselle et la Sûre et ses exceptionnelles facilités de baignade et de récréation dans les étangs de Remerschen ? Que peut-on faire mieux, comment peut-on se démarquer des autres ?

C’et en partant de ces questions que le Groupe d’Action Locale LEADER Miselerland a chargé le bureau d’expertise touristique berlinois BTE de développer des solutions prometteuses pour la Moselle luxembourgeoise. (voir l'article à ce sujet sur Europaforum.lu)

Le 14 octobre, le président du Groupe d’Action Locale LEADER Miselerland, Marc Weyer, a remis officiellement  l’étude au nom des 42 partenaires (16 communes et 26 associations/institutions), à la ministre des Classes Moyennes et du Tourisme, Françoise Hetto-Gaasch et au ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider. Marc Weyer a souhaité que cette étude, "dans laquelle beaucoup d’argent et de travail ont été investis, ne reste pas lettre morte, mais serve de matériel au futur Office régional du tourisme (ORT)".

La ministre Hetto lui a répondu qu’elle se rendait bien compte que de nombreuses pistes et recommandations seront utiles et qu’elles seront intégrées dans le "masterplan" du futur ORT. Elle a insisté sur la nécessité que le développement du tourisme sur la Moselle se base sur trois piliers : la professionnalisation, la coopération entre tous les acteurs et la nécessité de tirer profit des forces existantes. Les enquêtes menées auprès des touristes montrent que la Moselle, c’est pour eux le fleuve, la navigation, la nature, le vin et les thermes. Et le grand regret qui revient le plus souvent, c’est que l’eau, la dimension fluviale ne soit pas assez exploitée.      

Le ministre Schneider a abordé le sujet à travers le prisme de "ses deux casquettes". Comme ministre de l’Agriculture,  de la Viticulture et du Développement rural, il a été un des grands "sponsors" de l’étude, puisque le cofinancement de LEADER relève de la compétence de l’Agriculture, et comme ministre des Sports, il ne peut être indifférent au potentiel de sports aquatiques que l’étude révèle.

L’étude

La première partie de l’étude, qui a coûté 30 000 euros, et qui a été cofinancée à 67 % par l’UE et le gouvernement luxembourgeois, et à 33 % par les partenaires de Miselerland, est consacrée à un inventaire des infrastructures et initiatives existantes.

Le bureau BTE propose au début de la deuxième partie un positionnement général claire comme région épicurienne, ce qui permet de créer de nombreux liens avec la gastronomie, la viticulture, les produits régionaux, le paysage naturel et le tourisme.

L’étude propose ensuite un large éventail de changements au niveau de l’organisation et des infrastructures afin d’améliorer l’accueil des touristes fluviaux, la coordination entre les différentes activités aquatiques, l’offre touristique en général et des offres intelligentes combinées pour les activités à terre et sur l’eau.

La Moselle luxembourgeoise présente un excellent potentiel de départ pour la mise en place d’un tourisme fluvial de grande qualité (MS Princesse Marie-Astrid, bateaux Navitours, port de Schwebsange, nombreux pontons, attractivité des rives, etc) et des offres combinées terre-eau (excellents vins et crémants, gastronomie haut de gamme, réseau de promenades et de pistes cyclables bien développé, le village de renommée internationale Schengen, etc.). Malheureusement, ce potentiel n’est aujourd’hui exploité que de manière très limitée.

Le développement comme région épicurienne devrait permettre un positionnement clair avec beaucoup de libertés concernant l’offre touristique fluviale. C’est la qualité de l’offre touristique qui décide aujourd’hui du succès des destinations de vacances. Des efforts importants doivent être réalisés au niveau de la conception des offres, de l’exploitation rationnelle des infrastructures, de la mise en réseau des acteurs touristiques, du marketing et de la politique d’investissement.  

Le grand nombre de bateaux à passagers et de croisière que l’on rencontre sur la Moselle allemande ainsi que la popularité toujours croissante des voyages en yacht ou en péniche sur les cours d’eau européens laissent augurer de l’énorme potentiel du tourisme fluvial et des opportunités du Miselerland de se positionner favorablement et durablement dans ce segment.

Avec la Sûre, le Miselerland dispose d’un deuxième cours d’eau à potentiel touristique, surtout au niveau du canoë-kayak et de la pêche. Ce sont surtout ces formes de tourisme durable qui, en collaboration avec le Mullerthal, pourront se solder par des effets largement positifs.

Moselle et Sûre sont par ailleurs des rivières de frontière et gérées en condominium, ce qui rend utile, nécessaire et raisonnable une collaboration étroite avec les instances allemandes, aussi pour ce qui est de l’obtention de subventions européennes (p. ex. Interreg). La position géocentrique de la Moselle luxembourgeoise par rapport au réseau des voies européennes  navigables est un atout majeur. D’énormes potentiels se situent au niveau d’une collaboration transnationale germano-franco-luxembourgeoise pour le développement d’une voie navigable passant à travers un des plus merveilleux paysages viticoles européens que se partagent les trois pays.

L’étude intégrale peut être demandée par e-mail auprès de info@miselerland.lu .