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Élargissement
Luc Frieden plaide pour une adhésion de la Turquie à l’UE
01-11-2010


Lors de sa visite de travail en Turquie, le ministre des Finances, a déclaré le 1er novembre 2010, selon l’agence de presse Anatolia  que les négociations d’adhésion avec l’UE devraient être accélérées et que certains chapitres actuellement suspendus devraient être ouverts à la négociation. Au cours des négociations d’adhésion qui ont commencées en 2005, 13 chapitres sur 35 ont été ouverts, mais 8 chapitres ont été "gelés" depuis 2006 après le refus de la Turquie d’ouvrir ses ports à des bateaux chypriotes grecs conformément au protocole d’Ankara.

Luc Frieden a exprimé son soutien à la candidature de la Turquie à l’issue d’une réunion de travail à Ankara avecLuc Frieden - Mehmet Simsek son homologue turc, Mehmet Şimşek. Il aurait selon l’agence Anatolia déclaré que l’UE deviendrait un acteur économique et politique plus fort si la Turquie devenait membre de l’UE.

Au sujet des plaintes turques concernant la lenteur des négociations d’adhésion,  Luc Frieden a déclaré que les deux parties devaient prendre ce problème au sérieux. Pour le ministre, l’UE voudrait une Turquie qui partage ses valeurs et qui l’aiderait à aller de l’avant.

Au quotidien luxembourgeois "Wort", le ministre a expliqué que l’UE ferait bien de ne pas décevoir un pays où l’optimisme et le sentiment d’entrer dans une nouvelle ère étaient tangibles partout. "La Turquie est un pays moderne et démocratique. L’AKP (le parti islamique au pouvoir, n.d.l.r.) est plus réformateur que nombre d’Européen de l’Ouest veulent bien l’admettre."

Pour Luc Frieden, l’admission d’un pays avec plus de 70 millions d’habitants se pose en termes différents qu’il y a 20 ans. "Dans une Union de 30 Etats membres l’on ne pourra éviter que des cercles concentriques avec différents niveaux de coopération se développent. L’adhésion de la Turquie serait un enrichissement", a-t-il déclaré au quotidien luxembourgeois. Lors d’une conférence il s'est exprimé dans le même sens : "La Turquie agit comme un facteur de stabilisation au Moyen Orient. Nous ne devrions pas laisser échapper les opportunités pour coopérer de manière plus étroite avec une puissance économique qui affiche des taux de croissance de 7 %."

Luc Frieden a laissé entendre que le Luxembourg ouvrira en 2011 ou 2012 une ambassade avec un ambassadeur résident à Ankara.