Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn, a reçu le 2 février 2011 son homologue géorgien, Grigol Vashadze, à la demande de ce dernier.

Lors d’un point de presse, Jean Asselborn a réitéré l’engagement du Luxembourg en faveur du développement démocratique de la Géorgie et l’attachement du Grand-Duché à l’intégrité territoriale d’un pays dont des parties du territoire, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, sont occupées par des gouvernements séparatistes soutenus par la Russie. Le Luxembourg soutient le Partenariat oriental en train d’être mis en place par l’UE, dans lequel la Géorgie a sa place, et qui sera marqué le 24 mai 2011 par un sommet qui se tiendra à Budapest. Jean Asselborn a salué l’accord de facilitation pour l’obtention de visas et l’accord de réadmission qui vient d’être conclu le 18 janvier 2011 avec l’UE et le discours tenu le 23 novembre 2010 devant le Parlement européen par le président Saakashvili, dans lequel ce dernier s’est engagé à ne pas recourir à la force pour récupérer les territoires géorgiens de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Il a aussi exprimé son soutien aux discussions de Genève, où l’UE tient son rôle. Le Luxembourg continuera également à participer à la EU-Monitoring Mission le long des lignes de démarcation actuelles entre les belligérants de 2008.

Le ministre Grigol Vashadze a esquissé les voies choisies par la Géorgie pour s’intégrer dans l’Europe. Les accords sur la facilitation de l’obtention de visas et sur la réadmission, la négociation d’un nouvel accord d’association avec l’UE, cette fois-ci dans le cadre du Partenariat oriental, un accord aussi de reconnaissance mutuelle des produits à dénomination d’origine contrôlée sont des éléments de cette politique qui inclut également des conseils d'association réguliers, comme le dernier en date qui s'est tenu le 7 décembre 2010 à Bruxelles. La Géorgie ne cherche pas le conflit avec la Russie, même si selon Grigol Vashadze, cette dernière stationne de plus en plus "d’armes dangereuses" dans les territoires litigieux. Quant aux critiques qui ont été adressées à la Géorgie par le Conseil de l’Europe  quant à ses prisons, le ministre géorgien a dit "accepter ces critiques avec respect" et que son Etat était en train d’adapter ses prisons, "héritées des temps du Goulag soviétique", aux normes européennes.