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Institutions européennes
"Peut mieux faire !" - telle est l’appréciation qui ressort d’un sondage mené sur la Commission Barroso II un an après son entrée en fonction
09-02-2011


Un an après l’entrée en fonction de la commission Barroso II, le cabinet bruxellois Burson Marsteller a mené une enquête auprès de quelques centaines de professionnels de l’UE pour savoir ce qu’ils pensaient de l’action menée pendant cette première année par le collège dans son ensemble et par chacun des commissaires. C’est le 9 février 2011 qu’ont été publiés les résultats du sondage menés auprès de 320 fonctionnaires européens, journalistes, fonctionnaires de différents Etats membres, eurodéputés, consultants ou encore représentants d’ONG.Les résultats de l'enquête menée par le cabinet Burson-Masteller sur la Commission 2010-2014 un an après son entrée en fonction

Le cabinet bruxellois résume l’impression d’ensemble d’un "Peut mieux faire" marqué par l’évaluation jugée avant tout "moyenne" du travail de la Commission Barroso II. Invités à noter la performance générale du collège dans son ensemble, 35,4 % des sondés lui ont attribué un C (moyen), 26,7 % un D (moyen -) et 18,3 % un E (décevant), alors qu’ils n’étaient que 15,5 % et respectivement 4 % à octroyer un B (bien) et un A (excellent) à la Commission.

La majorité des répondants (51,6 %) estime en fin de compte qu’il n’y a pas eu de changement entre la Commission Barroso I et la Commission Barroso II. 47,5 % des répondants ont l’air de regretter le temps d’avant Barroso puisqu’ils jugent le collège qu’il préside "pire" que les Commissions présidées par ses prédécesseurs. Pour autant, 45,6 % des sondés trouvent la Commission en fonction mieux que leur gouvernement national…

Les commissaires étaient notés individuellement, à la fois sur leur performance générale et sur les engagements qu’ils ont pris lorsqu’ils sont entrés en fonction. Catherine Ashton apparaît de toute évidence comme l’élève la plus mal notée de la classe : elle est notée E (décevant) par près de 37,7 % des répondants, et ce alors que le nombre de personnes sans opinion à son sujet est de l’ordre de 4,1 %, un chiffre des plus bas comparés à une moyenne de 32,4 %.

Extrait des résultats de l'enquête menée par le cabinet Burson Marsteller sur la Commission Barroso II un an après son entrée en fonctionViviane Reding, qui est elle aussi parmi les membres de la Commissions les mieux connus à en juger par un taux de 9,8 % de sondés "sans opinion" à son sujet, se détache, avec sa collègue Neelie Kroes, parmi les meilleures de la classe. 14,9 % des sondés jugent les performances de Viviane Reding "excellentes" et 34,5 % d'entre eux les ont estimées "bonnes". 22,9 % des répondants l’ont notée d’un C (moyen), 10,5 % d’un D (moyen –) et 7,3 % d’un E (décevant).

Quant aux défis auxquels la Commission doit faire face en 2011, le cabinet bruxellois relève la nécessité de faire preuve de vision et de leadership. Les auteurs relèvent de façon récurrente dans les commentaires des répondants le besoin de "courage", de "leadership", d’une "meilleure communication", de "plus d’ambition" ou encore "d’explications".

Parmi les défis politiques, créer de la croissance et de l’emploi apparaît de façon nette, suivi de près par la question du futur financement de l’UE et par la crise bancaire. Les répondants ont identifié pour chacun des commissaires les défis politiques relevant de leur portefeuille.

Si la mission d’Olli Rehn de "stabiliser l’euro" se détache particulièrement nettement, de même que la tâche de "réformer la PAC" pour Dacian Ciolos, pour Viviane Reding, c’est la mise en place d’un espace judiciaire européen qui est citée par 40 % des répondants. Suivent la protection des données, pour 25,6 % des répondants, et l’intégration des Roms pour 17,9 % d’entre eux.