Les lundi 14 et mardi 15 mars 2011, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, a effectué une visite de travail à Bucarest. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a abordé avec son homologue roumain, Teodor Baconschi, plusieurs dossiers de l’actualité politique européenne.
Jean Asselborn s’est exprimé dans ce contexte en faveur de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen en 2011. "Le Luxembourg va tout faire pour que la Bulgarie et la Roumanie soient dans les prochains mois aussi membres du système Schengen", a-t-il déclaré lors d'une déclaration de presse conjointe avec son homologue roumain Teodor Baconschi. "La Roumanie prouve chaque jour, de facto vous êtes déjà connectés à Schengen, que vous savez maîtriser le système", a-t-il insisté, estimant "qu'en Europe on ferait bien de mettre un peu les politiques nationales parfois derrière les politiques européennes."
"On va vous appuyer très fort pour que vraiment dans quelques mois ce sera un mauvais souvenir et que vous soyez membres de l'espace Schengen", a déclaré M. Asselborn, précisant que dans l'UE "il n'y a pas de pays plus avantagés, d'autres désavantagés, on est tous sur la même ligne". La Roumanie, mais aussi la Bulgarie envisageaient initialement d'être admis en mars 2011 dans l'espace de libre circulation Schengen. Mais plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne, demandent qu'outre les critères techniques, les deux pays montrent aussi des progrès supplémentaires dans la lutte contre la corruption. La Roumanie et la Bulgarie sont fortement soutenues par la Présidence tournante hongroise du Conseil.
La politique européenne de voisinage, et plus particulièrement la dimension orientale de celle-ci, ont également fait l’objet des discussions. Dans ce contexte, les ministres ont fait le point sur les relations entre l’Union européenne et les pays-partenaires qui font partie du Partenariat oriental. En ce qui concerne la situation dans les Balkans occidentaux, Jean Asselborn a réaffirmé le destin européen des pays des Balkans occidentaux et a salué les progrès réalisés récemment dans le dialogue entre les gouvernements de la Serbie et du Kosovo.
En ce qui concerne l’actualité politique internationale, les entretiens ont porté sur la situation actuelle au Proche-Orient et en Afrique du Nord, et plus particulièrement sur la situation en Libye. Jean Asselborn s’est félicité de la réponse rapide et consolidée de l’Union européenne face à la crise libyenne, et notamment de la décision de l’UE de considérer le régime du colonel Kadhafi comme illégitime. Pour Jean Asselborn, la communauté internationale doit agir pour arrêter les violences, à condition de disposer d’un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies et de pouvoir compter sur l’implication des pays membres de la Ligue arabe et de l’Union africaine.