C’est au milieu des années 80 que le Luxembourg a initié ses activités dans le secteur spatial par la création de la Société européenne des satellites (SES). Le lancement en 1988 du premier satellite de la flotte, ASTRA 1A, est un succès et c’est le début du chemin qui va mener SES à devenir l’un des plus grands opérateurs de satellites dans le monde. L’évolution de la SES a créé un besoin grandissant en matière de recherche et développement dans ce secteur.
C’est pourquoi, en 1999, le Luxembourg signe un accord de coopération avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour permettre aux entreprises et organismes de recherche publics luxembourgeois de prendre part au programme ARTES (Advanced Research in TElecommunication Systems) dédié spécifiquement au secteur des télécommunications par satellite. Le succès de la participation du Luxembourg à ce programme a amené le gouvernement à introduire sa demande d’adhésion auprès de l’agence. Le 30 juin 2005, le Luxembourg devient officiellement le 17e Etat membre de l’ESA.
Le ministre François Biltgen a rappelé les principaux objectifs du plan d’action national en matière de science et technologie spatiale adopté par le Conseil de gouvernement en vue du Conseil au niveau ministériel de l’ESA fin 2008. Il s’agit tout d'abord, de contribuer à l’effort de diversification et de pérennisation des activités économiques, de consolider et de mettre en valeur les compétences existantes dans le domaine des médias et communications électroniques, de renforcer la position compétitive des entreprises et organismes de recherche luxembourgeois dans le secteur spatial, et de développer les compétences dans le secteur et d’amplifier l’intégration des acteurs nationaux dans les réseaux internationaux.
Pour atteindre ces objectifs, des mesures en été mise en place suivant 3 axes complémentaires :
Depuis la signature de l’accord de coopération avec l’ESA en 1999, plus de 70 projets de recherche et développement ont été menées au Luxembourg. Ces projets représentent quelques 30 millions d'euros de contrats avec les entreprises et organismes de recherche luxembourgeois.
Ces activités ont démontré le dynamisme de ce secteur au Luxembourg et ont mené à une participation très importante dans certains programmes de l’Agence, comme le programme ARTES-11 dédié au développement d’une petite plateforme géostationnaire, le programme EDRS (European Data Relay Satellite), dont l’objectif est de mettre en place une première infrastructure de relais de données par satellite, et le programme ARTES-21 destiné à évaluer le potentiel de la réception de signaux AIS (Automatic ship Identification System) par satellite.
François Biltgen a insisté sur l’importance de ce programme pour le Luxembourg qui y prend une part très active. Sa contribution financière en est la preuve puisque le Luxembourg a engagé la contribution financière la plus élevée des pays participants à ce programme. François Biltgen a précisé "que les 3,9 millions d'euros de contribution financière au programme SAT-AIS représente une participation plus de 100 fois plus élevée que la participation du Luxembourg aux programmes obligatoires de l’Agence".
La conclusion de l’entrevue conforte la décision prise il y maintenant un peu plus de 10 ans. La collaboration entre l’Agence spatiale européenne et le Luxembourg s’avère être un partenariat réussi et la participation du Luxembourg aux programmes de l’agence continuera à offrir de nombreuses opportunités aux acteurs luxembourgeois du secteur.
Source: SIP