Un nouveau sondage publié le 24 mars 2011 indique que la plupart des Européens sont prêts à consentir un effort quant au prix et aux caractéristiques de leur voiture pour réduire les émissions polluantes. L’enquête Eurobaromètre réalisée dans les 27 États membres de l'Union européenne a révélé entre autres que les deux tiers environ des automobilistes pourraient accepter que la vitesse de leur véhicule soit limitée pour réduire les émissions. En outre, la majorité des automobilistes (53 %) se sont prononcés en faveur de la substitution des taxes actuelles sur les véhicules par de nouveaux systèmes de tarification fondés sur l'utilisation réelle. Une option qui rencontre la faveur de 71 % des répondants au Luxembourg. Si la plupart des utilisateurs ont indiqué préférer la voiture pour son aspect pratique, presque trois quarts des Européens interrogés (71 %), et même 80 % des répondants au Luxembourg, seraient prêts à prendre les transports publics plus souvent s'il était possible d'acheter un seul ticket valable pour tous les modes de transport.
Le sondage a été réalisé dans les 27 États membres auprès de 25 570 personnes, à la demande de la direction générale de la mobilité et des transports de la Commission européenne.
La majorité des automobilistes interrogés (66 %) ont indiqué qu'ils pourraient faire des compromis sur la taille de leur voiture pour réduire les émissions et 62 % sont allés dans le même sens en ce qui concerne la distance réalisable avec un plein ou une recharge. Plus de la moitié des répondants (60 %) seraient en outre prêts à payer davantage pour leur véhicule si cela aidait à réduire les émissions.
Le Luxembourg compte, avec Chypre, la Grèce et la France, parmi les pays où les répondants étaient les plus nombreux à se dire prêts à faire des compromis sur la vitesse (84 %), la taille (68 %) et la distance réalisable (71 %), mais aussi sur le prix d’achat (68 %).
La moitié des Européens ont indiqué être prêts à accepter la substitution des taxes actuelles par de nouveaux systèmes tarifaires tenant compte de l'utilisation réelle du véhicule. Parmi les conducteurs, ce pourcentage atteint même 53 %. Le Luxembourg est le pays où les répondants sont les plus nombreux à partager cette idée, puisqu’ils sont 71 % à ce faire.
Une vaste majorité des usagers de l'automobile (71 %) ont indiqué que prendre les transports publics n'est pas aussi pratique que rouler en voiture. Le même pourcentage ou presque (72 %) a déclaré avoir arrêté de prendre les transports publics à cause de l'insuffisance des connexions (49 % d'entre eux ont désigné ce motif comme un facteur "très important"). Les fréquences de circulation trop faibles et le manque de fiabilité des transports publics constituent des raisons importantes pour 64 % et 54 % des usagers de l'automobile, respectivement.
Au Luxembourg, 74 % des usagers de l’automobile jugent que prendre les transports publics n’est pas aussi pratique que la voiture. S’ils sont 72 % à arguer pour expliquer leur non utilisation des transports publics d’un manque de connexions, ils sont 57 % à trouver que la fréquence de circulation trop faible et 56 % à se plaindre du manque de fiabilité des transports publics. Les répondants du Luxembourg sont en revanche les moins nombreux en Europe (27 %) à arguer d’un prix trop élevé des transports publics.
Les personnes qui utilisent la voiture tous les jours devaient indiquer ce qui les pousserait à utiliser également d'autres modes de transport. Presque les deux tiers (UE : 65 %, LU : 72 %) ont déclaré qu'ils envisageraient de le faire s'il était plus facile de passer d'un mode de transport à l'autre, 52 % s'ils disposaient de meilleures informations (en ligne) sur les horaires, 47 % si les stations et arrêts étaient mieux aménagés et 38 % s'il était possible d'acheter les tickets en ligne. Au Luxembourg, 46 % des répondants ont évoqué cette dernière option.
Près des trois quarts des Européens (71 %) et même 80 % des répondants au Luxembourg envisageraient d'utiliser les transports publics plus fréquemment s'il était possible d'acheter un seul ticket valable pour tous les modes de transport public; les automobilistes soutiennent également fortement cette possibilité pour 66 % d’entre eux dans l’UE et 75 % au Luxembourg.