Les données annuelles sur la procédure de déficit excessif notifiées par les États membres en avril et octobre font l'objet d'une vérification approfondie de la part d'Eurostat pouvant entraîner une révision des données des trimestres précédents.
A la fin du troisième trimestre 2011, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est établi à 87,4 % dans la zone euro (ZE), en baisse par rapport à la fin du deuxième trimestre 2011 où il se situait à 87,7 %.
Dans l'UE, le ratio a augmenté passant de 81,7 % à 82,2 %.
Néanmoins, par rapport au troisième trimestre 2010, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est accru tant dans la zone euro (de 83,2 % à 87,4 %) que dans l'UE (de 78,5 % à 82,2 %)
A la fin du troisième trimestre 2011, les titres autres que les actions ont représenté 79,3 % de la dette publique de la zone euro et 79,7 % de celle de l'UE. Les crédits ont compté pour 18 % de la dette publique dans la zone euro et 15,8 % dans l'UE. Le numéraire et les dépôts ont représenté 2,8 % de la dette publique dans la zone euro et 3,8 % dans l'UE.
En raison de l'implication des gouvernements de l'UE dans l'aide financière à certains États membres, et afin d'obtenir une image plus complète de l'évolution de la dette publique, des données trimestrielles sur les prêts intergouvernementaux sont également publiées. La part des prêts intergouvernementaux dans le PIB à la fin du troisième trimestre 2011 était similaire dans la zone euro et dans l'UE, s'élevant respectivement à 0,8 % et 0,6 % du PIB.
A la fin du troisième trimestre 2011, les ratios de la dette publique par rapport au PIB les plus élevés ont été observés en Grèce (159,1 %), en Italie (119,6 %), au Portugal (110,1 %) et en Irlande (104,9 %), et les plus faibles en Estonie (6,1 %), en Bulgarie (15 %) et au Luxembourg (18,5 %). Les voisins et principaux partenaires économiques du Luxembourg enregistrent des taux nettement plus élevés : la Belgique avec 98,5 %, la France avec 85,2 % et l’Allemagne avec 81,8 %.
Par rapport au deuxième trimestre 2011, quatorze États membres ont enregistré une hausse du ratio de leur dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2011, et treize une baisse.
Les plus fortes hausses du ratio ont été constatées en Hongrie (+4,8 %), en Grèce (+4,4 %) et au Portugal (+3,6 %), et les baisses les plus marquées en Italie et à Malte (-1,6 % chacun) ainsi qu'en Roumanie (-1,0 %). Le ratio du Luxembourg a baissé de 0,3 %, et chez ses voisins celui de la Belgique de 0,5 %, celui de la France de 0,8 % et celui de l’Allemagne de 0,2 %.
Par rapport au troisième trimestre 2010, vingt États membres ont enregistré une hausse du ratio de leur dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2011, et sept une baisse. Les plus fortes hausses du ratio ont été observées en Grèce (+20,3 %), au Portugal (+18,9 %) et en Irlande (+16,5 %), et les baisses les plus importantes en Suède (-1,6 %), au Luxembourg (-1,4 %) et en Bulgarie (-0,9 %).
Les voisins du Luxembourg affichent ici des résultats très disparates. La Belgique montre une baisse de 0,3 %, mais la France, avec une hausse de 3,2 %, et surtout l’Allemagne, avec une hausse de 6,1 %, affichent des résultats qui ne sont pas complètement en harmonie avec les exigences des leaders de ces pays à l’égard des autres Etats membres. L’Allemagne se place au 6e rang en termes d’augmentation du ratio de la dette publique par rapport au PIB.