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Agriculture, Viticulture et Développement rural
Devant le refus de la Commission européenne de mettre fin aux superprélèvements en cas de dépassement des quotas laitiers, l’eurodéputé Charles Goerens recommande au ministre Romain Schneider de prendre une initiative au Conseil "Agriculture"
16-03-2012


www.charlesgoerens.luL’eurodéputé libéral Charles Goerens a adressé le 16 mars 2012 une lettre au ministre luxembourgeois de l’Agriculture, Romain Schneider, au sujet du refus persistant de la Commission européenne de revenir sur les superprélèvements relatifs aux quotas laitiers qui contraignent les producteurs laitiers luxembourgeois et de certains autres Etats membres, dont les Pays-Bas, le Danemark, Chypre et l’Autriche, à plafonner leur production et donc à être mal préparés pour affronter la levée du système des quotas en 2015.

Charles Goerens fait état dans sa lettre d’une entrevue entre le commissaire européen en charge de l’Agriculture, Dacian Ciolos, et les membres du groupe "Alliance des Démocrates et Libéraux pour l'Europe" (ADLE) auquel l’eurodéputé est affilié au Parlement européen. Au cours de cet entretien, le commissaire européen s’est refusé à toute concession, rapporte Charles Goerens. "S'il ne réfute pas les arguments plaidant en faveur de la révision du régime actuel, il continue tout de même à s'obstiner dans son refus de prendre la moindre initiative en vue de modifier le règlement en question", raconte l’eurodéputé dans sa lettre.

"Il en résulte", poursuit l’eurodéputé, "que les agriculteurs de cinq Etats membres de l'Union européenne - dont le Luxembourg - voient leur production plafonner depuis des années, tandis que leurs homologues des autres pays ne sont plus pénalisés en cas d'augmentation de leur quota individuel. En pratique, à politique inchangée, les agriculteurs de vingt-deux Etats membres peuvent développer leur exploitation laitière en produisant davantage. Tel n'est pourtant pas le cas aux Pays-Bas, au Danemark, à Chypre, en Autriche et au Luxembourg où les structures dans le secteur laitier restent figées. Le statu quo en la matière est d'autant plus absurde que la production laitière de l'Union européenne dans son ensemble est inférieure de six pour cent au seuil de production en vigueur au niveau européen."

Mais Charles Goerens souligne aussi que "le Commissaire Ciolos a (…) signalé au cours de la réunion précitée qu'il ne s'opposerait pas à rouvrir le dossier si l'initiative devait émaner du Conseil."

Il interprète cela comme une ouverture et adresse une recommandation au ministre Schneider dans les termes suivants: "Cette piste ne devrait pas rester inexplorée, me semble-t-il, bien qu’elle puisse paraître assez laborieuse. Mes collègues luxembourgeois au Parlement européen partagent d'ailleurs ce point de vue. Toute action initiée par vous-même au sein du Conseil des ministres serait de surcroît appuyée par nombre de parlementaires d'autres délégations nationales."