Le 15 mars 2012, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a reçu la visite du ministre-président de Hesse, Volker Bouffier. A côté des différents dossiers d'ordre bilatéral, les deux hommes ont, en présence du ministre des Finances, Luc Frieden, échangé leurs avis au sujet de la régulation des marchés financiers et plus particulièrement de la mise en œuvre d'une taxe sur les transactions financières. La capitale de la Hesse, Francfort, est un centre financier important dans le paysage européen.
Volker Bouffier reconnaît la nécessité de réguler les marchés financiers. Il serait préférable que cette réglementation s'applique à l'échelle de l'UE, ou de la zone euro au minimum. L'enjeu réside dans la forme qu'elle prendra. Avec une taxe sur les transactions financières, "Luxembourg et le land de Hesse seraient particulièrement touchés et plus touchés que tous les autres. Nous devons trouver une solution qui ne nuise pas à notre position mais malgré cela, fasse avancer les choses."
Jean-Claude Juncker, considère qu'il faut encore s'interroger sur le type de charge à faire peser sur le secteur bancaire qui, concède-t-il, "n'a pas été sans fautes dans l'apparition de la crise", plutôt que de se lancer dans "la mise en œuvre ratée d'une idée simpliste".
"Selon le type de charge que devrait supporter le secteur financier, celle-ci risque d'être répercutée sur les clients des banques ou bien de conduire à la délocalisation de certaines activités bancaires de Francfort et de Luxembourg vers Londres", a déclaré le Premier ministre Jean-Claude Juncker. "Ce qui n'aidera en rien la thématique en question."
"Une charge adaptée et juste" qui obtiendrait l'approbation de Jean-Claude Juncker consisterait en un instrument qui pourrait "concerner notamment certains produits financiers déraisonnables et potentiellement dangereux".