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Statistiques - Compétitivité - Emploi et politique sociale
Les coûts horaires de la main d'œuvre en 2011 évoluent entre 3,5€ et 39,3€ selon les États membres de l'UE
Avec 33,7€, le Luxembourg a le sixième coût horaire le plus élevé de l’UE, moins élevé que ceux de la Belgique et de la France, mais plus élevé que celui de l'Allemagne
25-04-2012


EurostatEn 2011, les coûts horaires de la main d'œuvre ont été estimés par Eurostat en moyenne à 23,1€  (22,5 € en 2010) dans l'économie marchande de l'UE, et à 27,6 € (26,9€ en 2010) dans celle de la zone euro. Ces estimations préliminaires pour 2011, publiées le 24 avril 2012 par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, couvrent les entreprises de plus de dix salariés.

Toutefois, cette moyenne masque des écarts importants entre les États membres, les coûts horaires de la main d'œuvre variant de 3,5€ en Bulgarie à 39,3€ en Belgique. Les coûts de la main-d'œuvre comprennent les salaires et traitements auxquels s'ajoutent les coûts non salariaux tels que les cotisations sociales à la charge des employeurs.

En 2011, selon les estimations, les coûts horaires de la main d'œuvre les plus élevés ont été observés en Belgique (39,3€), en Suède (39,1€), au Danemark (38,6€), en France (34,2€), au Luxembourg (33,7€), aux Pays-Bas (31,1€) ainsi qu'en Allemagne (30,1€), et les plus faibles en Bulgarie (3,5€), en Roumanie (4,2€ en 2010), en Lituanie (5,5€, de 0,5€ plus bas qu’en 2008) et en Lettonie (5,9€, stagnant depuis 2008). Au Portugal, pays qui intéresse le Luxembourg à plus d’un titre, le coût horaire est de 12,1€ seulement.

Dans ce contexte, commente l’AFP, l'Allemagne affiche sur 10 ans la progression la plus modérée du coût du travail de toute l'Union européenne, même si le coût du travail horaire y est un tiers plus élevé que la moyenne européenne. Cette modération salariale est considérée comme un des facteurs clés de la compétitivité du pays, et notamment de son industrie. Le revers de la médaille, ce sont des salaires faibles, en l'absence de salaire minimum généralisé, et une précarisation croissante, avec un recours accru dans certains secteurs de l'industrie au travail temporaire et intérimaire.