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Emploi et politique sociale
Le taux de chômage augmente dans l’UE : il est passé en un an de 9,9 % à 10,9 % dans la zone euro et de 9,4 % à 10,2 % dans l'ensemble de l’UE
02-05-2012


EurostatDans un communiqué diffusé le 2 mai 2012, Eurostat informe que dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est élevé à 10,9 % en mars 2012, comparé à 10,8 % en février. Il était de 9,9 % en mars 2011. Dans l’ensemble de l’UE, le taux de chômage s’est établi à 10,2 % en mars 2012, stable par rapport à février. Il était de 9,4 % en mars 2011. Il s’agit d’un niveau de chômage jamais atteint depuis la création de la zone euro. Comme le remarque l’AFP, "il s'agit du onzième mois consécutif au cours duquel le chômage a atteint ou dépassé le seuil de 10 % dans la zone euro".

Selon les estimations d’Eurostat, 24,772 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage en mars 2012 dans l’UE, dont 17,365 millions dans la zone euro. Par rapport à février 2012, le nombre de chômeurs a augmenté de 193 000 dans l'UE et de 169 000 dans la zone euro. Comparé à mars 2011, le chômage s'est accru de 2,123 millions dans l'UE et de 1,732 million dans la zone euro.

Parmi les États membres, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en Autriche (4 %), aux Pays-Bas (5 %, + 0,8 % en un an), au Luxembourg (5,2 %, + 0,5 % en un an) et en Allemagne (5,6 %, - 0,6 % en un an), et les plus élevés en Espagne (24,1 %, + 3,3 %) et en Grèce (21,7 % en janvier 2012, + 7 %). Le chômage est passé en un an en France de 9,6 à 10 % et en Belgique de 7 % à 7,3 %. 

Sur un an, le taux de chômage a baissé dans huit États membres et a augmenté dans dix-neuf.

Les baisses les plus importantes ont été observées en Lituanie (de 17,5 % à 14,3 % entre les quatrièmes trimestres 2010 et 2011), en Lettonie (de 17,1 % à 14,6 % entre les quatrièmes trimestres 2010 et 2011) et en Estonie (de 13,9 % à 11,7% entre les quatrièmes trimestres 2010 et 2011).

Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Grèce (de 14,7 % à 21,7 % entre janvier 2011 et janvier 2012), en Espagne (de 20,8 % à 24,1 %) et à Chypre (de 6,9 % à 10 %).

Entre mars 2011 et mars 2012, le taux de chômage des hommes a augmenté de 9,7 % à 10,8 % dans la zone euro et de 9,3 % à 10,2 % dans l’UE. Au Luxembourg, il est passé de 3,5 % à 4,1 %. Le taux de chômage des femmes s'est accru de 10,2 % à 11,2 % dans la zone euro et de 9,6 % à 10,3 % dans l’UE. Au Luxembourg, il est passé de 6,3 % à 6,7 %.

En mars 2012, 5,516 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l'UE, dont 3,345 millions dans la zone euro. Par rapport à mars 2011, le nombre de jeunes chômeurs a augmenté de 303 000 dans l'UE et de 163 000 dans la zone euro. En mars 2012, le taux de chômage des jeunes s'est élevé à 22,6 % dans l’UE et à 22,1 % dans la zone euro. En mars 2011, il était respectivement de 21,0 % et 20,6 %. Au Luxembourg, il est passé en un an de 14,7 à 17,4 %, une augmentation importante de 2,7 %, plus rapide que l’augmentation moyenne européenne. Les taux les plus bas ont été observés en Allemagne (7,9 %), en Autriche (8,6 %) et aux Pays-Bas (9,3 %), et les plus élevés en Grèce (51,2 % en janvier 2012) et en Espagne (51,1 %).

Le taux de chômage d’Eurostat et celui du Comité de conjoncture luxembourgeois

Il existe une différence entre les chiffres sur le taux de chômage tels qu’ils sont annoncés au Luxembourg par l’Agence de développement de l’Emploi (ADEM) et Eurostat.

Ainsi, pour mars 2012, le gouvernement luxembourgeois a annoncé le 24 avril 2012 que le taux de chômage cvs (corrigé variations saisonnières, ndlr)  s'est établi à 6 % en mars 2012 », et qu’il a été "de 5,9 % le mois précédent et de 5,5 % en mars 2011". Eurostat a par contre annoncé 4,7 % pour mars 2011 et 5,2 % pour mars 2012. Il y a donc une différence constante de 0,8 % entre les deux chiffres.

Eurostat calcule des taux de chômage harmonisés pour les États membres, la zone euro et l'UE. Ces taux sont basés sur les définitions recommandées par l’Organisation internationale du travail (OIT). Le calcul est basé sur une source harmonisée, l'enquête communautaire sur les forces de travail.

Sur la base de la définition de l’Organisation internationale du travail, Eurostat définit les personnes au chômage comme les personnes de 15 à 74 ans (de 15 à 64 ans pour le Luxembourg néanmoins) qui:

  • sont sans travail,
  • sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux semaines
  • et ont activement recherché un emploi pendant les quatre semaines précédentes.

La définition utilisée au Luxembourg n’embrasse pas la population de 15 à 74 ans, mais de 15 à 64 ans, du moins jusqu’à ce que l’âge pour le départ à la retraite reste fixé à 65 ans. Elle s’élevait en mars 2012 à 243 447 personnes. Par ailleurs, l’ADEM inclut tous ceux qui sont inscrits comme étant à la recherche d’un travail. C’est cela qui fait la différence.